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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 09:18

« Fait chaud vingt dieux ! » Je me retourne et je reconnais un copain, alors je frime un peu :

« On ne dit pas vingt dieux » sauf si on est devenu polythéiste ! On dit : « Vains dieux ! ça veut dire que les dieux sont inutiles ! on est athée, quoi ! »

- « Comment t’as fait pour savoir ça, à l’oral, ça s’entend pas ! »

Réponse : « C’est parce que je suis vachement fort, tu pourrais pas comprendre ! »

Et puisque je suis lancé sur le chaud et le froid, mais surtout sur le chaud ! j’y fonce, à mains nues et sans dictionnaire ! Quand on évoque la chaleur on pense à différentes manifestation de l’état de l’atmosphère, ou de l’être humain. Je commencerai par une observation très concrète, très rurale. Les vieux de la vieille me comprendront, les jeunes me croiront !

Autrefois, je vous parle d’une époque antédiluvienne (« avant le déluge », écoutez si vous m’interrompez tout le temps, on n’a pas fini de s’emmerder la bite ! excusez l’écart de langage !) vers 1945-50, on allait, en période de froid, se réchauffer dans la « vacherie », c'est-à- dire l’étable. Jamais dans l’écurie. Pourquoi ? Parce que les vaches dégagent de la chaleur. Pas les chevaux, pas les étalons ! Il est facile de transposer cette remarque dans l’univers humain : les femmes dégagent de la chaleur. Faites l’expérience vous-même ! Vous en attachez (sinon elles se barrent, elles vont brouter, voire se faire brouter ailleurs ! c’est bien normal) dix dans la pièce principale de votre habitation, et vous n’avez plus besoin de chauffage. Et c’est écologique en diable ! Par contre si vous faites la même chose avec des chevaux, eh bien ça chauffe pas. Tout le monde sait ça à la campagne.

On peut trouver une explication scientifique simple : la femme contient de la chaleur. L’homme avec sa petite queue toujours dehors, exposée à tous les vents, l’homme, comme le cheval, est constamment refroidi ! D’où la nécessité, pour lui d’aller se réchauffer à l’intérieur de la vache, enfin je voulais dire de la femme !

On pourrait, si on était un peu audacieux, rendre les femmes responsables du réchauffement climatique. C’est une théorie qui tient la route. Et je le prouve. Voyez tout le vocabulaire amoureux ! Les poètes n’en finissent pas de répéter que les « feux » de l’amour, il n’y a rien de tel pour vous réchauffer. Mieux, ils employaient le verbe « ardre » (brûler) et tout le lexique qui va avec : l’ardeur en particulier. Un amour ardent, c’est quelque chose ! Et on parle d’une « blonde incendiaire ». Là, c’est une limite, quand l’amoureuse se fait pyromane, il faut faire gaffe ! Il y a des signes. Ses yeux lancent des flammes, voire de simples et sournoises étincelles. Très vite on est embrasé en même temps qu’embrassé. Dans le département 36, une petite ville s’appelle Ardentes. Pourquoi ? Parce qu’il y a une quantité incroyable de femmes ! Par contre, à Cognac-le-Froid (ça doit être dans le 87, non ?) le mâle domine. Ça chauffe pas ! Il faudrait leur envoyer des femmes !

Il paraît que dans les amours exceptionnelles, les femmes sont portées à de telles températures qu’elles en viennent à brûler, littéralement, les mâles, dont le membre prétendument viril est réduit à n’être plus qu’une merguez desséchée ! Triste spectacle. Il faut équiper l’amour avec un thermostat, quand elles ont, comme on dit du tempérament.

Sinon, on est obligé de se protéger et ça finit toujours mal !

Je prends l’exemple de l’un des plus grands amoureux de l’histoire : Landru. Ses femmes étaient si chaudes qu’il était obligé de les placer dans le calorifère, sinon, elles foutaient le feu à toute la forêt de Rambouillet !

Oui, Gambais, c’est en forêt de Rambouillet ! M. Sarkozy pourrait risquer sa peau, en chassant dans ces hauts lieux présidentiels. Heureusement, Landru l’a protégé !

Une autre façon de se protéger des femmes trop chaudes, consiste à les faire brûler. Les curés, qui ne sont pas ignifugés, ont grand peur des femmes trop brûlantes. Pour cette raison, ils en ont fait brûler sur des bûchers. Ils disaient que c’étaient des sorcières !

Quel gaspillage !

Je pense en particulier à Jeanne d’Arc, qui se protégeait pourtant du démon avec une armure. Pour éviter d’exciter les mâles, déjà qu’elle avait un cheval entre les cuisses. C’était une mesure de prudence, qui obéissait au principe de précaution, comme on dit aujourd’hui.

Bon, j’espère que vous saurez tirer, si je puis dire, toutes les conclusions qui s’imposent, de cet article vraiment novateur.

Les femmes sont chaudes, et c’est très bien. Une femme fraîche, ça passe encore, une femme froide, ça vaut rien. Une femme frigide, c’est scandaleux ! Il ne faut pas la mettre au frigidaire, mais aux micro-ondes. En principe, elle se détend, elle se réveille, elle se réchauffe ! La voilà prête.

Eh bien je voulais vous écrire un article très fin, pour briller dans les salons. Je crois que j’ai réussi. Une dernière remarque. La canicule. Dans le Berry, on dit « la cane qui encule ». Je ne vous conseille pas ce genre de langage. Faites comme moi, restez fin, en toute circonstance, même devant une femme très chaude. Et ne congelez pas votre femme, surtout ! Vous n’auriez plus de chauffage !

 

Rolland HENAULT dans "Articles" Volume 2 (2009 - 2006) aux Editions de l'impossible

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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 09:05

Il s’agit du titre d’un livre que vous n’aurez pas le droit d’acheter dans la France libre d’aujourd’hui (2009). Pourtant, comme le film censuré par les multinationales de la distribution cinématographique (La Journée de la Jupe, qui passait en boucle sur la chaîne « 13ème rue » et qui va sortir en DVD fin septembre), il s’agit d’un constat : l’état de délabrement incroyable du système éducatif, et le mensonge ahurissant qui consiste à dissimuler une vérité douloureuse derrière des résultats sensationnels au bac !

Le niveau monte, certes, mais c’est le niveau de la merde !

Avant d’aborder, très vite, le livre et l’auteur du livre, une petite réflexion tout de même sur la portée du titre : la merde !

Le mot « merde », au sens dit « figuré », désigne un individu méprisable, un objet de peu de valeur, une situation inextricable. C’est l’un des mots-clés de la langue française observe le linguiste Pierre Guiraud. Il apparaît au 13ème siècle dans le « Roman de Renart » et il vient du latin «merda», dont l’origine est inconnue. On sait aussi que l’exclamation du général Cambronne à Waterloo exprime le refus insultant de se rendre à l’ennemi. Plus tard, l’écrivain Alfred Jarry lui a donné une tonalité littéraire, par l’adjonction d’un « r » supplémentaire : « merdre ».

Mais dans le cas qui nous intéresse, il s’agit bien de l’insulte la plus méprisante qu’on puisse adresser à quelqu’un et c’est pourquoi le titre du livre (introuvable en cette période de rentrée !) «Vous êtes une prof de merde», nous permet de mesurer le degré d’abaissement des enseignants chez les élèves, chez les parents, dans leur administration elle-même, dans la société dans son ensemble.

L’auteur a donc signé d’un pseudonyme, Charlotte Charpot. De quoi s’agit-il ? D’un simple témoignage sur les lycées en zone qualifiée de « sensible ». D’abord dans la banlieue de Nîmes, puis en Belgique, où cette jeune prof de lettres a tenté d’échapper à la violence quotidienne. Hélas ! Elle a trouvé pire ! Après sept ans d’enseignement, elle a donc jeté l’éponge ! Elle en aurait pourtant eu besoin, de l’éponge, pour nettoyer les flaques d’urine et les excréments déversés devant les portes de certaines classes. On croit rêver, ou plutôt cauchemarder !

Charlotte Charpot évoque le climat de violence, que les chefs d’établissements disent « gérer ». Comme s’il était normal que le racket, le vol, parfois le viol, et même le crime de sang, soient envisageables, dans le cadre d’un établissement scolaire, comme des problèmes pédagogiques, dont ils auraient la gestion !

Elle rappelle encore que, parfois, sur une durée d’une heure de cours, le prof parvient à se faire entendre un quart d’heure. Plus subtilement encore, elle évoque la violence latente qui s’exprime par des bousculades volontaires, ou même par le simple regard. Bien entendu, les agressions physiques ne manquent pas.

On peut comprendre que ni les enseignants ni l’administration n’osent se livrer à un véritable « état des lieux ». Le mensonge, ou plutôt le mutisme généralisé peut laisser croire que tout se déroule normalement.

Ainsi, cette rentrée des classes 2009, avec la perspective de la suppression de plus de 13000 postes d’enseignants, est qualifiée de correcte par le soi-disant ministre Luc Châtel. C’est oublier que ces propos relèvent de l’escroquerie intellectuelle. On ne publie d’ailleurs jamais le chiffre des suicides d’enseignants, comparable à celui des travailleurs des Télécoms. Les ministres osent parler d’une « mode » !

Le livre, que les français n’ont plus la possibilité de se procurer, paraît rédigé dans un langage qui mêle l’humour et la gravité. Ainsi, le pseudonyme de l’auteur est-il l’anagramme de « Pochard », le conseiller d’Etat auquel M. Fillon avait confié une mission de réflexion sur « La redéfinition du métier d’enseignant ». « Rapport enterré » dit le journal Le Monde du 08/09/09 !

Vous pourrez toujours vous faire une idée sur ce livre dans les entretiens que l’auteur en donne sur certaines chaînes de télévision, et surtout sur Internet.

Plusieurs sites l’évoquent plus ou moins longuement, et « Youtube » vous offre même 3 minutes 40 de vidéo.

Mais qui en parlera dans la presse écrite ? Quelque chose me dit que ça va paraître dans l’Echo.

En tout cas nous voici désormais autorisés à affirmer que nous avons des ministres de merde, et rien ne nous interdit maintenant de tirer la chasse d’eau.

 

Rolland HENAULT (« Articles »  Volume 2 - Editions de l’Impossible)

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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 10:27

La télévision (on peut en parler au passé) était moins dangereuse qu’internet, parce qu’elle restait la propriété de l’élite et gardait ses distances. Quand on voyait remuer à l’intérieur du bocal des humains semblables à nous, parfois même sympathiques, on restait conscients qu’il s’agissait d’une représentation sous contrôle.

Les choses ont commencé à se gâter avec Canal+ qui a mélangé tous les codes de reconnaissance : le gratuit avec le payant, l’information avec la fiction, le rire avec le sérieux… « La meuf est dead » lancé par la porte-parole de Macron en 2019 en est une résurgence assez consternante.

Internet est apparu avec des possibilités de communication inédites et plutôt libérales, du moins au début. En 2008, il existait des plateformes de diffusion qui ne contrôlaient pas les droits d’auteurs comme aujourd’hui (la nôtre s’appelait Wat-TV). On pouvait vendre des disques dans des petites centrales qui se sucraient très peu au passage, qui proposaient gratuitement l’écoute et permettaient de commander et de payer sans Paypal (la nôtre s’appelait Pépita). Toutes ces entreprises ont rendu la main par la suite. Les gros ont pris le monopole, imposé des modèles et sabré les vidéos qui contenaient des extraits de musiques ou de films. Sous prétexte de droits d’auteurs.

Qu’on en finisse une fois pour toutes avec cette notion de propriété intellectuelle ! On n’invente pas pour soi mais pour l’humanité. Libre à elle d’en faire après ce qu’elle veut, de chier dessus si ça lui chante. On n’est pas le propriétaire d’une idée, d’une image ou d’un son, pas plus que d’un paysage qu’on regarde ou d’un arbre qu’on a planté. Est-ce qu’on verse des droits d’auteurs aux philosophes ? Est-ce que ceux qui empruntent leurs concepts sont poursuivis ou censurés ? Non. Alors ?

J’ai souvent pensé qu’un peintre devait être très malheureux de vendre sa toile à un particulier et qu’il devait se réjouir à l’idée qu’on puisse en faire des copies.

Un stupide neveu de Barbara avait porté plainte contre Dieudonné pour sa version parodiée de l’Aigle noir (le Rat noir, 2014). Je voudrais bien savoir pourquoi ce type serait plus en droit que Dieudonné de « posséder » cette chanson ?

Internet demeure un très faible dispensateur de culture (voir les scores de YouTube : une paire de santiags : 1 million de vues. Victor Hugo : 1200). Par contre, il est devenu un formidable vecteur de propagande et de répression qui peut vous conduire directement en taule, sans passer par le juge d’instruction.

Je pense que c’est globalement ce qu’on peut en retenir.

 

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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 10:23
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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 10:12

Un nouveau camp de migrants a été démantelé à Paris. Il ne s’agit pas d’un campement qui se trouvait au nord de la capitale pour une fois, mais bel et bien devant l’Hôtel de Ville. Il devenait donc urgent d’évacuer ces migrants qui se trouvaient à quelques mètres des anneaux olympiques. Les nombreux touristes visitant Paris cet été ont dû être surpris par ce campement sauvage ou des dizaines de familles africaines s’entassaient dans une hygiène aléatoire.

Depuis plusieurs jours, des vidéos du campement sauvage étaient largement partagés, notamment sur X (anciennement Twitter). Ce partage a poussé la majorité municipale à prendre position. C’est ainsi, qu’il a été demandé à l’État de procéder à une énième mise à l’abri.

Cette nouvelle mise à l’abri est donc intervenu ce mardi 22 août. 236 personnes, principalement originaire de Guinée, de Côte d’Ivoire ou encore du Mali ont été prises en charge par les services de l’État.

Les familles seront envoyées dans des structures en Ile-de-France avant d’être réparties sur le territoire français selon le communiqué de la Préfecture. Il aura fallu trois semaines pour démanteler ce campement qui s’agrandissait jour après jour avec la complicité d’association dites humanitaires qui utilisent régulièrement la misère et la précarité des migrants….

Avec cette nouvelle évacuation, la vingt-quatrième de l’année, ce sont désormais 3783 personnes qui ont été évacuées du territoire parisien. On ne sait pas, en revanche, combien sont déjà revenues à Paris.

 

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1 septembre 2023 5 01 /09 /septembre /2023 10:09

La situation à la frontière entre la France et l’Italie est décrite comme « explosive » par le président du Département des Alpes-Maritimes. Dans une lettre du 23 août adressée à l’Élysée et Matignon, Charles Ange Ginésy tire de nouveau la sonnette d’alarme. Il avait déjà, il y a quatre mois, appelé la France à mettre en place des mesures d’urgence face à la vague migratoire. En mai, il s’était tourné vers le ministre de la Justice et le ministre de l’Intérieur, évoquant une « saturation » des services de protection de l’enfance du département face à l’afflux de mineurs isolés.

Il y a eu une nette augmentation de 40% du nombre de jeunes pris en charge au premier trimestre 2023 par rapport à la même période l’année précédente. Bien qu’une baisse ait été observée en juin, le nombre de mineurs isolés venant d’Italie a explosé. Pour mettre cela en perspective, au 18 août, le département a accueilli 4.333 mineurs non accompagnés, alors que le chiffre total pour 2022 était de 4.908.

La situation actuelle a créé un engorgement et détourné les ressources de l’aide sociale à l’enfance. Selon le président du Conseil départemental, le département semble être la « la victime collatérale d’une frontière passoire ». Malgré d’importants investissements humains et financiers, les services départementaux en charge de ces jeunes sont à bout de souffle, comme mentionné dans sa lettre. Il estime qu’il est impératif que le gouvernement et le président interviennent, car « ce n’est plus acceptable et ce n’est plus tenable. Les moyens humains mobilisables ne le permettent plus ». Charles Ange Ginésy insiste sur la nécessité pour l’État d’agir. « Aujourd’hui, je dis stop ! »

Ces jours-ci, il n’est pas rare que la police française intercepte plus de 300 étrangers en l’espace de 24 heures. Au total, 19.405 personnes ont fait l’objet d’une non-admission depuis janvier. Interpellées dans la zone frontalière, elles se sont vu notifier un refus d’entrée. C’est 12 % de plus que sur la même période l’an dernier. Si l’on prend la totalité des interpellations d’étrangers en situation irrégulière dans le département des Alpes-Maritimes, y compris hors zone frontière, l’augmentation bondit à 22 %, avec un total de 25.369 personnes arrêtées.

 

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 10:08

 

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 10:00

On s’amuse, on rigole, le temps passe et mine de rien, dans moins d’un an, Paris devra accueillir les Jeux Olympiques d’été. Heureusement, les astres s’alignent et tout indique que ces événements sportifs seront placés sous les meilleurs auspices.

Reconnaissons-le : ces jeux tombent vraiment à point. Pour une France dont la dette dépasse à présent tous les records et dont le déficit n’en finit pas de se creuser (merci le Bruneau de Bercy), ces Jeux représentent même une vraie opportunité de dépenses somptuaires au frais du contribuable avec une probabilité de retour sur investissement complètement nulle pour lui. Rassurez-vous cependant : comme on peut s’y attendre, les gros industriels, largement subventionnés, sauront s’y retrouver. Le capitalisme de connivence à la française se porte très bien.

Et c’est donc avec une bonne humeur teintée d’un optimisme d’airain que, petit à petit, ces Jeux s’organisent dans la capitale française dans le respect inclusif de tous, de toutes et mêmes de nos amis les animaux, à commencer par les surmulots dont on pressent qu’ils sauront, eux aussi, trouver leur intérêt à ce raout sportif.

D’ailleurs, en parlant d’inclusivité et de mammifères facétieux, les hordes de migrants un peu turbulents ne seront pas un souci : d’une part, la sécurité sera tenue d’une main aussi ferme qu’électronique – et, on le soupçonne, extensible à l’ensemble du territoire pour bouter le complotiste et le dissident hors nos murs. D’autre part, bien que venus en nombre grâce à l’accueil chaleureux et solidaire – surtout solidaire, d’ailleurs – de la Mairie de Paris, ces migrants sont maintenant habilement redirigés dans des endroits plus propices à leur épanouissement personnel : les jugeant sans doute un peu trop exubérants, pas tout à fait assez intégrés au décor et souffrant d’une absence un peu trop visible des “bons codes” pour nos sociétés policées, les autorités ont en effet décidé de les expédier en petits paquets surprise aux six coins de l’Hexagone.

Gageons que la Province se réjouira de ces surprises croustillantes.

Pour les épreuves, les tests menés jusqu’à présent donnent une bonne idée de ce qui pourrait se passer : l’annulation chaotique de l’épreuve de natation ce premier week-end d’août permet de situer avec précision l’efficacité et le professionnalisme des équipes en charge de toute l’organisation.

Au passage, on ne pourra s’empêcher de noter que cette annulation survient à cause d’une pollution de la Seine (dont le lit n’était pas asséché, heureusement) provoquée par une pluie diluvienne, ruinant à la fois le message officiel d’une canicule, l’autre message officiel d’une sécheresse, celui d’une capitale de plus en plus propre, et celui, enfin, d’une préparation de ces jeux tirée au cordeau.

On sera rassuré en se rappelant que les surmulots savent assez bien nager et que la pollution des lieux ne les gênera pas beaucoup. On gagnera en assurance en apprenant qu’en fait, après analyses des eaux, cette pollution n’était que très légère et – c’est ballot – ne nécessitait pas l’annulation des épreuves. On perdra toute assurance en constatant que si les épreuves furent malgré tout annulées, c’est essentiellement parce que les résultats des analyses sont parvenus trop tard, le lundi suivant.

Bref, les choses commencent à prendre la tournure qu’on imaginait déjà il y a quelques temps et on entraperçoit les contours d’une capitale 2024 particulièrement rutilante.

Cossue, même, si l’on en juge par les estimations de prix des locations pendant cette période, que certains se sont enhardis à faire pour aboutir à des chiffres croquignolets : comptant avec un optimisme assez stupéfiant sur une masse de 15 à 20 millions de touristes à Paris pendant cette période, les professionnels du milieu hôtelier auraient ainsi multiplié le prix de leurs chambres par plus de six. Une chambre actuellement autour de 90€ s’affiche parfois à plus de 1300€ dans un an, ce qui ne manquera certainement pas de scandaliser les députés LFI dont on attend les réactions avec gourmandise (sauf pour ceux d’entre eux qui louent très capitalistiquement des chambres dans la capitale, bien sûr).

 

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 09:56

Le seul président de la République que Brigitte Bardot n’a jamais rencontré est François Hollande. Auprès du magazine Le Point , Brigitte Bardot a raconté son combat pour la cause animale. Combat pour lequel elle s’est entretenue avec la quasi-totalité des présidents de la Ve République. Et sur les chefs d’État français, l’actrice balance. Celui qui l’a le plus aidé ? Giscard. «Chirac, lui, est celui qui m'a le plus promis, mais il n'a rien tenu du tout», explique-t-elle. Et d’ajouter: «Il était adorable, il m'appelait “ma biche” et m'envoyait des petits mots charmants. Il avait peut-être une petite idée derrière la tête.»

C’est probablement Emmanuel Macron que BB supporte le moins. «Ça aura été un fiasco total», assène l’actrice à propos du président de la République. «Lorsque je l'ai rencontré, en 2018, j'ai été surprise par son sérieux et l'attention qu'il portait à tous les sujets que nous avons abordés», confie-t-elle. À l’époque Brigitte Bardot mène un combat acharné contre hippophagie. Lorsqu’elle lui en parle à l’occasion de leur entrevue, «il a paru étonné et même indignée : “Quoi ? On mange encore du cheval en France?” Il ne savait même pas que chez nous, on tue 5000 chevaux pour les bouffer», s’indigne Brigitte Bardot. L’actrice réclame l’interdiction pure et simple de cette pratique. «Il n’a rien fait, bien sûr. [...] La cause animale est la cinquième roue de son carrosse présidentiel. Sur ce plan au moins, on peut regretter Giscard», déplore-t-elle.

Sous De Gaulle aussi BB a déplacé des montagnes pour la cause animale. En 1962 après une émission de télévision, elle obtient un rendez-vous avec Roger Frey, le ministre de l’Intérieur de l’époque. Il «faisait partie de ceux que l’on appelait les “barons” du gaullisme. Un personnage important, d’une grande humanité», se souvient Brigitte Bardot. À ce moment-là, l’actrice se bat pour rendre obligatoire le pistolet d’abattage dans les abattoirs. L’instrument empêche la souffrance de la saignée réalisée jusqu’alors sans anesthésie ou étourdissement. Pour son rendez-vous, BB se pointe place Beauvau munie des fameux pistolets. Ce qui a provoqué, selon elle, «un incident avec les services de sécurité du ministère, qui croyaient que je voulais l'assassiner.» L’actrice réussit à convaincre Roger Frey et en 1972, «le pistolet d'abattage est rendu obligatoire pour le gros bétail dans tous les abattoirs conventionnés.»

De tous, c’est Valéry Giscard d’Estaing qui a le plus aidé Brigitte Bardot. «Il essayait de régler les problèmes.» En 1976, l’actrice tente de mettre fin à la chasse des blanchons - bébés phoques. Depuis la banquise, elle appelle Giscard. «Il était tout à fait d'accord avec nous. Il a interdit l'importation des peaux de phoque. La sauvegarde des bébés phoques aura finalement été le seul grand combat que j'ai fini par gagner, après trente ans de lutte acharnée. En 2009, le Parlement européen a enfin voté l'interdiction de tous les produits dérivés du phoque, à commencer par les peaux, dans l'Union européenne», se félicite BB. VGE ne s’est pas arrêté là, il a également «mis fin à l'utilisation des macaques dans l'industrie automobile pour les crash-tests des voitures. Ils ont été remplacés par des mannequins.»

Brigitte Bardot déplore que ses combats successifs pour la cause animale soient parfois vains. En 1972, elle ne parvient pas à éradiquer l’abattage rituel sans anesthésie. «Dans les rites juif et musulman, les bêtes sont égorgées en toute conscience, dans la souffrance, par des tueurs assermentés», explique l’actrice. En 2004, BB rencontre Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris, et le grand mufti. Elle pense avoir convaincu les deux hommes. Mais il n’en est rien. «Les musulmans ont prétendu qu'ils ne changeraient les modes d'abattage que si les juifs le faisaient aussi, les deux se sont embrouillés. Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, m'a ensuite déclaré qu'il trancherait. Il n'a pas pu.»


Pas un mot sur Mitterrand. Mais celui-là on sait que le seul animal qui l’intéressait c’était lui-même.

 

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 09:53

L’aide à la création devrait être, du moins dans l’imaginaire collectif, versée à de jeunes artistes en devenir. Surprise, selon un rapport de juin 2023 de la Cour des comptes, la plus grosse part des subventions - qui représente des centaines de milliers d’euros - bénéficie à des artistes confirmés. En 2021, par exemple, Florent Pagny, plus de 35 ans de carrière, s’est vu gratifié de 271.000 euros. Bernard Lavilliers, près de 60 ans de carrière, et 120.000 euros d’aides à la création. Ou encore Benjamin Biolay et Juliette Armanet, dont la notoriété n’est plus à prouver, qui ont respectivement reçu 119.000 et 154.000 euros. Non sans une certaine ironie, la Cour des comptes s’étonne également de trouver parmi les derniers bénéficiaires un certain Johnny Hallyday, dont les comptes ont été abreuvés entre 2019 et 2022 de 333.890 euros. L’artiste, on le rappelle, est décédé en 2017.

Il n’y a rien d’illégal dans ces attributions de financement, rappelle Le Canard enchaîné. Mais, pour la Cour des comptes ces aides s'écartent de leur intention originelle. «Les dépenses consacrées à la création artistique ont vocation à favoriser la diversité musicale, les nouveaux talents et les projets innovants», rappellent les experts. Or ce n’est pas vraiment le cas. Une poignée de gros producteurs et d’artistes confirmés bénéficient «d'une part substantielle des aides», tandis que le reste est saupoudré sur une multitude de jeunes artistes et de petits labels. La Cour des comptes «s'interroge sur l'utilité d'aides importantes attribuées à des projets portés par des artistes installés et dont l'équilibre économique ne paraît pas nécessiter de soutien particulier».

La question est d’autant plus pertinente que le gâteau est gros, très gros. «À chaque achat de smartphone, le consommateur casque une taxe de 14 euros pour avoir le droit de copier de la musique», rappelle Le Canard enchaîné. Tous les produits qui sont susceptibles de contenir de la musique sont ainsi frappés : concernant les CD et DVD à graver au départ, la redevance s’est étendue aux disques durs externes, aux clefs usb et cartes mémoire, aux baladeurs MP3, aux box internet, aux téléviseurs avec mémoire, aux tablettes et aux smartphones, la vente de ces derniers constituant la plus grande part des sommes collectées. En 2021, téléphones et tablettes reconditionnées ont été ajoutés à la liste des produits impactés. En 2022, la redevance copie privée s’est élevée à plus de 300 millions d’euros, dont près de 170 au titre des «droits du sonore», donc de l’industrie musicale

Et qui redistribue la part du gâteau ? En première ligne, la Société civile des producteurs phonographiques (SCPP) qui représente les gros éditeurs comme Sony Music, Universal ou encore Warner, d’une part. Et la Société civile des producteurs de phonogrammes de France (SPPF), pour les labels indépendants, d’autre part. Toutes deux défendent leur système d’attribution d’aides à la création sur lequel elles ont la haute main.

Sans pouvoir les y contraindre, la Cour des comptes leur recommande de revoir la répartition de ces subsides pour revenir à leur objectif initial. Elles vont sûrement l’écouter !

 

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