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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:37

C'est l'une des grèves les plus importantes de ces dernières années. Un mouvement social d'une ampleur rare pour l’Allemagne a commencé lundi à paralyser tout le secteur des transports. Les salariés des aéroports, du rail, du frêt maritime, des sociétés d'autoroutes et des transports locaux ont été appelés à 24 heures d'arrêt de travail. Une« Mega-Streik », « méga-grève » comme la dénomment les médias allemands, car elle est menée par un mouvement unitaire inédit entre les syndicats des services publics (Verdi) et des cheminots (EVG) qui représentent respectivement 2,5 millions de fonctionnaires et 230.000 salariés du ferroviaire. Ces derniers exigent des revalorisations salariales entre 10,5 % et 12 % face à une inflation qui a atteint 8,7 % en février.

L'équivalent allemand de la SNCF, la Deutsche Bahn, qui a mis à exécution sa menace d'un lundi noir, a suspendu intégralement le trafic des grandes lignes. La circulation des lignes régionales a été fortement dégradée. À Berlin, aucun tramway, ni métro ni bus n'a circulé. Le secteur aérien n'était pas en reste : les vols ont été annulés dans la plupart des aéroports, dont les principaux, Francfort et Munich.

Infirmiers, personnel hospitalier, enseignants et autres agents de la fonction publique ont battu le pavé un peu partout dans le pays. La fédération des aéroports allemands (ADV) a dénoncé auprès de l'AFP une stratégie « d'escalade des grèves sur le modèle de la France » où les journées de manifestations violentes se multiplient contre la réforme des retraites. « Un conflit social qui n'a pas de répercussions est un conflit social inoffensif », a riposté Frank Werneke, président du syndicat Verdi.

 

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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:34

Les sites internet de l'Assemblée nationale et du Sénat français ont été attaqués lundi, un acte revendiqué par des hackers prorusses, en représailles au soutien de la France à l'Ukraine. Un nouvel exemple de la cyberguerre entre Russie et Ukraine.

Pendant plusieurs heures, le site de l'Assemblée est resté "en maintenance". Le site du Sénat est resté fonctionnel mais celui du Parlement des enfants était lui aussi inaccessible. Bloqué jusqu'à 16h50, le site de l'Assemblée a été victime d'une attaque par "déni de service" (saturation de requêtes) menée par le collectif de hackers prorusses NoName057, créé en mars 2022, a précisé Ivan Fontarensky, directeur technique de la cyberdéfense chez Thales.

NoName a revendiqué ces attaques sur sa chaîne Telegram, en mêlant critiques contre la gestion des manifestations anti-réforme des retraites et contre le soutien de la France à l'Ukraine.

NoName est l'un des 61 collectifs de hackers prorusses identifiés qui depuis l'invasion de l'Ukraine s'en prennent aux institutions des pays alliés, notamment en Europe de l'Ouest, a expliqué Nicolas Quintin, analyste de Thales. Ils agissent généralement par déni de service, des cyberattaques de base. La France a connu plusieurs attaques de ce type récemment. La semaine dernière ont été visés le site d'Aéroports de Paris, temporairement bloqué, ainsi que celui de la DGSI, les services de renseignement français.

Ces deux vagues ont été revendiquées par un autre groupe de hackers prorusses, Anonymous Sudan. Début 2023, NoName a lancé des attaques contre des institutions allemandes lorsque Berlin a autorisé la Pologne à livrer des chars Leopard 2 à l'Ukraine et lors des élections tchèques contre le site du candidat europhile et atlantiste Petr Pavel.

Les attaques par déni de service ne nécessitent qu'un grand nombre d'ordinateurs qui font tourner un logiciel de requêtes, y compris par le biais d'ordinateurs piratés qui agissent à l'insu de leur propriétaire. Ces "cyberattaques du pauvre" n'entraînent généralement que des blocages temporaires. Mais elles peuvent handicaper des entreprises si leur site est lié à leur système de vente ou de production.

 

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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:31

Alors que le pays tout entier semble cristallisé sur des questions de retraite, la vie parlementaire continue son train-train législatif dont les rails passent consciencieusement sur nos libertés : dans un vote qui n’a déclenché aucune inquiétude de la part des journalistes et des chroniqueurs habituels, les députés viennent d’autoriser l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique.

Derrière ces mots compliqués se cache en réalité l’étape suivante de la surveillance de masse que le gouvernement entend imposer aux turbulents citoyens dont il s’estime avoir la charge : il s’agit d’autoriser l’analyse automatique des quantités massives d’images de caméras de surveillance dont les principales agglomérations du pays sont maintenant saupoudrées, afin d’y retrouver tel délinquant, tel fuyard ou tel terroriste qui croiraient trouver un refuge dans la foule et, dans quelques années, tel contribuable qui a quelques jours de retard sur ses impôts puis tel individu qui a osé rouler en voiture thermique ou manger deux fois de la viande la même semaine…

Bien évidemment, pour arriver à faire passer la mise en place de ces nouveaux miradors numériques, le ministère de l’Intérieur n’a pas hésité à (sur)jouer la carte des Jeux Olympiques : selon l’actuel détenteur du maroquin correspondant, cette nouvelle loi se justifie car « À situation exceptionnelle, moyens exceptionnels »… Alors même que la mise en œuvre de cette technique ne concernera pas que ces Jeux et s’appliquera en réalité à toutes les “manifestations sportives, récréatives ou culturelles” en général, qui “par leur ampleur ou leurs circonstances, sont particulièrement exposées à des risques d’actes de terrorisme ou d’atteintes graves à la sécurité des personnes” (définition dont le flou a l’avantage d’englober tout et n’importe quoi).

En substance, toute personne ayant un “comportement anormal” pourra se faire épingler par ce type de surveillance, charge au décret à venir de définir tout ça précisément (promis juré).

En pratique, la France se retrouve être maintenant le premier pays européen à avoir autorisé l’utilisation massive de la surveillance biométrique (car il ne s’agit que de ça, en réalité) sur sa propre population.

 

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31 mars 2023 5 31 /03 /mars /2023 11:26

Plusieurs perquisitions sont eu lieu mardi dans cinq établissements bancaires français à Paris et à La Défense sur des soupçons de fraude fiscale aggravée, a indiqué mardi le Parquet national financier (PNF), confirmant une information du Monde.

Ces opérations « interviennent dans le cadre de cinq enquêtes préliminaires ouvertes les 16 et 17 décembre 2021 du chef de blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée, et pour certaines de fraude fiscale aggravée, relatives au schéma de fraude dit CumCum+« , une combine fiscale sur les dividendes, a précisé le PNF. « Les opérations en cours, qui ont nécessité plusieurs mois de préparation, sont conduites par 16 magistrats du PNF et plus de 150 enquêteurs du service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF), en présence de six procureurs allemands du parquet de Cologne intervenant dans le cadre de la coopération judiciaire européenne », a ajouté le ministère public.

La Société générale, BNP Paribas, Exane (une filiale de la BNP), Natixis et HSBC sont visés, d’après Le Monde.

Selon le ministère public, « ces enquêtes font suites pour certaines à une plainte », déposée fin 2018 par un collectif « Citoyens en bande organisée » autour du patron des députés PS Boris Vallaud, « ou à une dénonciation obligatoire de l’administration fiscale », qui daterait selon Le Monde de fin 2021.

Le quotidien affirme aussi que la Direction générale des finances publiques (DGFip) « a opéré ses premiers redressements fiscaux fin 2021 » concernant certaines de ces banques « pour des sommes se comptant en dizaines, voire en centaines de millions d’euros. »

Un groupement de seize médias a révélé en 2018 via les « CumEx Files » ces soupçons de fraude fiscale géante. Le montant, initialement évalué à 55 milliards d’euros, avait été largement revu à la hausse en 2021 par le consortium, passant à 140 milliards d’euros sur vingt ans.

La pratique dite « CumCum » dans le jargon financier consiste à échapper à l’imposition sur les dividendes dont doivent en principe s’acquitter les détenteurs étrangers d’actions d’entreprises françaises cotées.

Pour profiter de la combine, ces propriétaires d’actions, petits épargnants ou grands fonds d’investissements, confient leurs titres à une banque au moment de la collecte de la taxe, échappant ainsi à l’imposition.

Les banques auraient joué un rôle d’intermédiaire, tout en prélevant une commission aux détenteurs d’actions.

 

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18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 10:29

 

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18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 10:25

Mardi 14 mars, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis devant le siège du parti présidentiel Renaissance à Paris et ont jeté des poubelles sur le bâtiment.

Selon Simon Duteil, co-délégué général de Solidaires, 250 à 300 personnes étaient présentes, pour «rappeler que des gens sont en grève, que des gens sont responsables de cette situation» et pour «exercer une pression sur les élus à deux jours du vote».

Cette action intervenait alors que les éboueurs parisiens sont en grève depuis le 7 mars et que les déchets s'accumulent sur les trottoirs de la ville. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l'intervention des forces de l'ordre, dispersant des militants qui scandent « La rue est à nous ».

 

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18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 10:19
Le rendez-vous annuel du festival « Palestine en vue » se déroulera dans de nombreuses salles de cinéma de la région Auvergne Rhône-Alpes du mardi 28 mars au mercredi 5 avril 2023.

Le programme :  ici

 

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18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 10:14

Grégory Zaoui, « cerveau » de la fraude massive à la taxe carbone à la fin des années 2000, veut devenir député et se présente aux élections législatives partielles de la 9e circonscription des Français établis hors de France, affirme-t-il ce lundi au Parisien, confirmant une information du JDD.

Grégory Zaoui, 51 ans, avait passé cinq années en prison - années entrecoupées de cavales - entre 2009 et 2020 pour son implication dans la fraude à la taxe carbone, qui aurait coûté plusieurs milliards d’euros à l’État. Interdit de gérer une société, de se lancer dans le commerce, et sans revenus, il a raconté son histoire sur scène, dans un livre, ainsi qu’un documentaire Netflix retraçant le schéma de cette fraude massive.

« Je suis totalement conscient que ma candidature peut surprendre », défend Grégory Zaoui. « Je suis persuadé que la seule manière que j’aurai de pouvoir rembourser les sommes que je dois, c’est justement en aidant mon pays. En rendant à la France ce qu’elle m’a donné, surtout, ce que je lui ai pris. » (Il va nous faire pleurer !)

L’ex-escroc lance officiellement sa campagne ce lundi, pour la 9e circonscription des Français de l’étranger établis au Maghreb et en Afrique de l’Ouest. Il fera face à une quinzaine de candidats. Parmi eux, Karim Ben Cheikh (Nupes), dont l’élection avait été invalidée en raison d’un dysfonctionnement lors de son élection, à Caroline Traverse (Renaissance), ou encore l’ex-macroniste M’jid El Guerrab, condamné après avoir frappé Boris Faure en 2017 - condamnation dont il a fait appel.


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18 mars 2023 6 18 /03 /mars /2023 10:09

Des agents du secteur du gaz et de l'électricité ont coupé le courant de tout le quartier, a annoncé la CGT à des journalistes sur place.

La presse avait été conviée pour relayer cette action symbolique du durcissement engagé par les grévistes du secteur. En quelques minutes à peine, "l'action a privé d'énergie le village olympique, le quartier au niveau zone commerciale, des data centers et aussi le stade de France", selon Sébastien Menesplier, secrétaire général de la CGT énergie.

Rassemblés en début de matinée dans un complexe sportif, à quelques kilomètres à peine, ils ont été convoyés dans cinq cars, pour rejoindre aussi discrètement que possible ce "poste source Ampère", rénové en septembre dernier dans la perspective des JO et du métro du Grand Paris Express. C'est là qu'arrive l'énergie des centrales nucléaires par le réseau de RTE, dans un poste source RTE/Énedis, avec un gros transformateur, "et il y a plein de câbles qui partent alimenter des quartiers, des entreprises, les gens", explique Frédéric Probel, secrétaire général du syndicat CGT Énergie Bagneux.

Les agents ont d'abord interrompu la possibilité pour RTE de manœuvrer et surveiller le poste électrique à distance, une manœuvre qui vaut aujourd'hui à quatre ex-agents du gestionnaire des lignes à haute et très haute tension d'être poursuivis en justice, après avoir été licenciés. D'où les précautions et la venue en nombre pour noyer l'action dans la masse des agents présents. "On a ouvert les interrupteurs de quatre câbles, un qui alimentait la zone commerciale et le Stade de France, un qui alimentait trois data centers, et un qui alimentait le chantier du village olympique", précise Frédéric Probel.

Énedis rapporte à l'AFP qu'un peu plus de 500 clients ont été effectivement privés de courant. Mais le courant a été rétabli immédiatement (par quel miracle ?), via des manœuvres à distance pour la plupart d'entre eux, des techniciens travaillant sur place pour "réalimenter les derniers clients". La société portera plainte, comme à chaque fois.

 

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11 mars 2023 6 11 /03 /mars /2023 10:00

Dimanche, devant la télévision. Un journaliste donne la parole à un individu pancarté, en tête d'un cortège de deux à trois cents personnes.

Stupeur, il s'agit d'Emmanuel Leroy-Ladurie, inoubliable auteur de "Montaillou, village occitan", de "L'histoire du climat depuis l'an mil". Ce qu'il dit ? Voici :

- "Il est inadmissible que les grévistes tiennent ainsi les usagers en otages !"

Leroy-Ladurie, ex-communiste, un des plus remarquables représentants de la culture française ! Raison de plus pour s'indigner et se révolter contre le mensonge d'un tel propos, même s'il s'agit d'un simple accès de sénilité.

En effet, qu'est-ce qu'un "otage" ? Au départ un "hôte", ("oste", le mot date de 1080) livré comme "garantie de l'exécution d'une promesse", généralement dans le cas d'un traité militaire. Plus tard le terme désigne une "personne que l'on détient comme gage pour obtenir ce que l'on exige".

On ne voit donc pas comment les non-grévistes, même dans l'impossibilité de gagner leur lieu de travail, puissent être considérés comme des otages. Il faudrait, au moins, qu'ils soient enfermés. On voit encore moins comment les usagers des transports en commun pourraient mériter cette appellation, puisqu'ils se plaignent, précisément, de ne pas pouvoir aller se faire enfermer.

Quant au terme d'usager, il nécessite, lui aussi, un petit rappel. Qu'est-ce qu'un "usager" ? Au sens moderne (1933) une "personne qui utilise un service public". Autrement dit, tout le monde. On ne voit donc pas pourquoi un non-gréviste se targuerait d'être le représentant des "usagers", catégorie qui englobe absolument tous ceux qui utilisent un transport public, y compris les grévistes.

Ce qu'il y a d'étonnant dans cette distorsion du langage, c'est que les choses ont été remarquablement mises au point, en 1957, dans un ouvrage qui fait autorité : "Mythologies" de Roland Barthes. Rappelons donc cette page célèbre : "l'usager est un personnage imaginaire, algébrique", disait Barthes. Il ne s'agit pas, en effet, d'une profession, qui donne un statut social, mais d'un aspect de la vie du travailleur, plutôt que de celle de M. Leroy-Ladurie, dont je suppose qu'il ne prend pas forcément le métro pour se rendre au Collège de France.

"L'usager", "l'homme de la rue", rappelle Roland Barthes, sont des "personnages" inventés par les mentalités réactionnaires. Ils n'ont aucune réalité. Qu'on cesse donc d'opposer les "usagers" aux "travailleurs", ce sont les mêmes !

On est triste d'avoir à faire des remarques aussi élémentaires, et, à ce propos, on ne saurait mieux faire que de recommander la relecture de "Mythologies". On y réapprendrait la différence entre un "pauvre" et un "prolétaire", et on démystifierait, déjà en 1957, le personnage mythique de l'abbé Pierre, dont la charité a tant servi à faire oublier la justice.


Et mille excuses de ne pas avoir été drôle. Mais je suis pris en otage par la connerie humaine !

 

 

Rolland HENAULT (1995, dans "Articles" Volume 5 - Editions de l'Impossible)

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