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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 10:46

C'est ce qui s'appelle faire d'une pierre deux coups.

Dans le cadre du projet de loi Pacte, l'Assemblée nationale a autorisé, ce jeudi 4 octobre, la privatisation de la Française des Jeux (FDJ) et du groupe Aéroports de Paris (ADP), cela en dépit des vives critiques émises par l'opposition. En première lecture, les députés ont voté, par 48 voix contre 12, l'article du projet de loi qui permet le transfert au privé de la majorité du capital de la FDJ, actuellement détenu à 72 % par l'Etat. Ce dernier devra toutefois conserver "au minimum" 20 % des parts, selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. La privatisation n'est pas attendue avant 2019.

La FDJ détient en France le monopole des jeux de tirage et de grattage. Le texte maintient ce monopole mais pour une durée limitée à 25 ans. Il pose aussi le principe d'une refonte de la régulation des jeux d'argent et de hasard par ordonnances, celle-ci devant précéder la privatisation. Auparavant, dans la matinée, l'Assemblée avait déjà donné son feu vert à l'Etat (par 39 voix contre 7) pour procéder à la vente de tout ou partie des actifs qu'il détient dans Aéroports de Paris (ADP) soit 50,63 % (9,5 milliards d'euros).

L'État était jusqu'alors tenu par la loi de conserver la majorité des parts du groupe aéroportuaire dont la future privatisation prendra la forme d'une concession pour 70 ans, encadrée par "un cahier des charges strict et contraignant, concernant notamment la régulation des tarifs", a rappelé Bruno Le Maire. Ces cessions, auxquelles doit s'ajouter celle d'actifs d'Engie (ex-GDF), doivent servir à alimenter un fonds de 10 milliards d'euros pour l'innovation de rupture. Comme pour ADP, les groupes d'opposition ont vivement dénoncé cette privatisation.

 

La FDJ a enregistré 15,1 milliards d'euros de mises en 2017. L'Etat empoche chaque année plus de trois milliards d'euros prélevés sur les mises des 26 millions de joueurs, une manne qui sera maintenue.

 

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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 10:37

Ce n’est un secret pour personne : les quotidiens nationaux se vendent de moins en moins, certains étant même, tels Libération et L’Humanité, artificiellement maintenus sous perfusion financière. Il est, pourtant, des pays où la presse papier reste florissante. Comment expliquer ce paradoxe ?

Deux remarques pour commencer. D’abord, quand on parle de la crise de la presse française, c’est en fait de la presse parisienne qu’on veut parler. La presse régionale se porte un peu moins mal, bien qu’elle soit en général peu attractive. Tradition jacobine oblige, tout ce qui se veut d’audience « nationale » se doit d’être à Paris. Deuxième remarque : les journaux emploient des journalistes, mais il y a longtemps que ceux-ci ne les possèdent plus. Dix milliardaires, marchands d’armes, banquiers, représentants de l’industrie du luxe ou du bâtiment possèdent, à eux seuls, 89,9 % des quotidiens nationaux. Pourquoi Dassault, Bouygues, Lagardère, Drahi, Niel, Bernard Arnault investissent-ils dans la presse ? Certainement pas par philanthropie. Ils se targuent tous, la main sur le cœur, de ne pas peser sur les choix rédactionnels, mais ils n’ont nul besoin le faire : il leur suffit de s’assurer que ne seront jamais recrutés des adversaires de l’idéologie dominante (ce qui leur est assez facile, puisque les écoles de journalisme forment déjà à cela).

Pourquoi la presse se porte-t-elle si mal ? D’abord, bien sûr, parce qu’elle est mal faite. Quand on les compare à la presse quotidienne italienne ou allemande, le caractère misérable des quotidiens français saute aux yeux. Mais la cause principale, c’est évidemment la défiance envers les médias. Elle est, aujourd’hui, générale, mais elle est particulièrement significative quand elle s’exerce vis-à-vis de ceux qui sont censés informer. Les gens constatent que l’information est biaisée et qu’elle ne reflète en aucun façon ce qu’ils voient tous les jours autour d’eux. Les journalistes ne jouissent plus de la moindre autorité morale, la preuve en étant sur un certain nombre de problèmes-clés, au moins 80 % d’entre eux pensent exactement le contraire de ce que pensent 80 % des Français. Comment s’étonner de cette désaffection quand, comme le disait Guy Debord, « le vrai n’est plus qu’un moment du faux » ?

 
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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 10:32

Le projet macronien de Service National Universel (SNU) est présenté sur le site enmarche.fr comme “un engagement fort d’Emmanuel Macron”, on devrait donc se réjouir que sa majesté suive son cap et continue son train de réformes antisociales. Or le SNU passe très bien à première vue pour l’opposé de ce qu’il prétend être, c’est-à-dire non pas un “projet de société où l’engagement prend tout son sens et où le brassage social et territorial est une réalité”, mais une réforme antisociale, dépolitisante et idéologique. 

Les grandes lignes du projet sont donc tracées, on essaie de faire passer l’engagement associatif pour un véritable moyen de changer les choses, au détriment de l’engagement politique, car si le peuple – et sa classe ouvrière en premier lieu – décident de reconquérir un terrain politique commun, nos euro-élites savent qu’elles ont à craindre pour leurs privilèges!

Ce projet entre donc depuis Juillet dans une nouvelle phase, celle de la sacro-sainte consultation. Il est important d’expliquer ce que signifie “consulter” dans le vocable macédonien : un ballet consultatif fonctionnant comme une pièce bien réglée dans laquelle tout est savamment mis en scène pour donner l’illusion de la démocratie.

Aujourd’hui les contours du SNU restent imprécis. On en connaît la durée (un mois, jusqu’à douze pour les jeunes volontaires), on sait qu’il sera véritablement universel (véritablement appliqué à tous les jeunes de 16 ans) à partir de 2021, mais on ignore toujours combien il en coûtera à l’État – les estimations non-officielles tournant autour de 2 à 3 milliards d’euros par an. 

On se demande donc quelle est la pertinence d’une telle mesure alors qu’on nous annonce partout qu’il faut se serrer la ceinture, l’État n’est manifestement plus à une contradiction près et n’a décidément d’argent que pour ce qu’il plaît aux dirigeants de faire.

Ce SNU est-il une résurgence d’un service militaire que l’on croyait mort et enterré ? La question se pose, car la commission en charge du projet est dirigée par le général Menaouine, et il a été annoncé que l’engagement pourra se faire dans un contexte civique ou militaire. Les jeunes de 16 ans pourront donc apprendre la vie de caserne pendant la seconde quinzaine de service, qui saura leur inculquer les vertus de la discipline et de l’autorité !

 

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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 10:24
Quatre militants environnementaux britanniques poursuivis pour avoir participé en 2017 à la manifestation non violente qui a bloqué les camions transportant les équipements de forage pour le site de Preston New Road, près de Blackpool dans le Lancashire, viennent d’être condamnés et trois emprisonnés.

Mercredi 26 septembre, Simon Roscoe Blevins, 26 ans, et Richard Roberts, 36 ans, ont été condamnés à 16 mois de prison ferme et Richard Loizou, 31 ans, à 15 mois pour “nuisance publique”. Un autre militant, Julian Brock, 47 ans, a été condamné à 12 mois avec sursis après avoir plaidé coupable.

Le site de Preston New Road a été le lieu principal des protestations depuis que le gouvernement britannique a annulé une décision du conseil du comté de Lancashire et a donné à la société pétrogazière Cuadrilla l’autorisation de fracturer deux puits d’exploration de gaz de schiste.

La société a confirmé l’installation de tout le matériel permettant le début des travaux de fracturation dans les prochaines semaines.

Les trois légitimes militants anti-fracking sont les premiers activistes environnementaux à être emprisonnés pour une manifestation, qui plus est non violente, au Royaume-Uni depuis 1932.

Les collectifs français contre les pétrole et gaz de schiste et de couche soutiennent depuis plusieurs années la lutte des militants britanniques contre le fracking. Ils apportent aujourd’hui leur soutien aux militants emprisonnés et demandent aux autorités britanniques leur libération immédiate.

« No gazaran, ni ici ni ailleurs, ni aujourd’hui ni demain »

 

https://stopgazdeschiste.org/2018/10/01/soutien-aux-militants-anti-fracking-anglais-emprisonnes/   

UK : La prison pour trois militants anti-fracking

https://stopgazdeschiste.org/2018/09/26/uk-la-prison-pour-trois-militants-anti-fracking/   

Grande Bretagne : Trois opposants au gaz de schiste condamnés à de la prison ferme

https://www.bastamag.net/Trois-opposants-au-gaz-de-schiste-condamnes-a-de-la-prison-ferme   

Gaz de schiste, les trois militants emprisonnés au Royaume-Uni font appel de leur sentence

https://stopgazdeschiste.org/2018/10/05/gaz-de-schiste-les-trois-militants-emprisonnes-au-royaume-uni-font-appel-de-leur-sentence/  

 

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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 10:22

Curieusement, ceux qui s’indignent de « l’invasion migratoire » sur le sol français ne voient aucun inconvénient à ce que la France soit présente militairement dans onze pays africains et que ses entreprises y fassent la pluie et le beau temps. Cette attitude a quelque chose de fascinant, parce qu’elle traduit une vision du monde où certains jouissent de privilèges dont on se demande s’ils sont déterminés par la race, le climat ou la latitude. Les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines, en effet, n’ont rien d’une collaboration idyllique entre des nations souveraines, et l’histoire coloniale a tissé un réseau de dépendances dont les Africains se seraient volontiers passés si on leur avait demandé leur avis avant de les coloniser.

Parce qu’elles relèvent des structures, ces dépendances multiples, contrairement à une certaine doxa néocoloniale, s’exercent toujours au présent. Leur principal effet est de vider de sa substance l’indépendance nationale chèrement acquise lors des combats de la décolonisation. Un pays dont le PIB est inférieur au chiffre d’affaires d’une entreprise française, par exemple, jouit d’une souveraineté nominale, et non d’une souveraineté réelle. Et lorsqu’il faut négocier un contrat d’exploitation minière, l’ancienne métropole exerce une influence exorbitante sur les décisions politiques locales. La France défend ses intérêts, dira-t-on, et c’est bien naturel. Mais la question se pose de savoir si l’influence française est respectueuse des intérêts de ses partenaires. Edouard Philippe en sait quelque chose. Le contrat entre le consortium nucléaire Areva et le gouvernement du Niger a été signé alors qu’il était responsable des relations publiques du groupe. Jugé scandaleusement léonin – au profit d’Areva -, cet accord fut dénoncé par de nombreuses organisations nigériennes et il contribua à l’effervescence qui conduisit à une nouvelle révolte touareg en 2012 dans toute la région sahélienne.

Cette révolte provoqua la décomposition du pouvoir malien jusqu’à un coup d’Etat militaire qui fut le prélude à l’intervention militaire de la France dans le cadre de l’opération Serval, en janvier 2013. Depuis cette date, la présence militaire française au Sahel a généré deux effets pervers : le discrédit de gouvernements locaux incapables d’assurer la sécurité des populations et la croissance exponentielle des attentats terroristes dans toute la région. En théorie, la présence militaire française était censée juguler la terreur. Dans les faits, elle a progressé au même rythme, l’une justifiant l’autre. C’est pourquoi de nombreux Africains se demandent, à juste titre, si l’intervention de la France n’est pas le problème au lieu d’être la solution, et si la terreur n’est pas un alibi justifiant une présence armée qui coïncide étrangement avec de solides intérêts miniers.

 

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13 octobre 2018 6 13 /10 /octobre /2018 10:18

L’affaire de la destruction de l’Iliouchine-20, le 17 septembre 2018, a fourni à la Russie l’occasion de terminer cette guerre à rallonge et de s’accorder avec la Maison-Blanche contre les autres agresseurs. C’est la réédition, à plus petite échelle, de la réaction soviéto-US à la crise de Suez de 1956.

Moscou vient non seulement de confier à l’armée arabe syrienne des missiles anti-aériens (les S-300), mais a aussi déployé tout un système de surveillance intégré. Dès que celui-ci sera opérationnel et que les officiers syriens auront été formés à le manier, c’est-à-dire au plus tard dans trois mois, il sera impossible aux armées occidentales de survoler le pays sans l’accord de Damas.

Le président Trump avait annoncé à l’avance qu’il entendait retirer les troupes US de Syrie. Puis il était revenu sur cette décision sous la pression du Pentagone. Il avait alors convenu avec ses officiers généraux de maintenir la pression sur Damas tant que les États-Unis seraient exclus des négociations de paix de Sotchi. Le déploiement des armes russes —auquel la Maison-Blanche a probablement donné son accord— fournit au président Trump l’occasion de faire reculer le Pentagone. Celui-ci devrait donc retirer ses troupes, mais maintenir ses mercenaires (en l’occurrence les kurdes et arabes des Forces démocratiques).

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid el-Mouallem, a exigé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies le retrait immédiat et sans conditions des forces d’occupation étrangères, US, françaises et turques.

Si les États-Unis partent, les Français et les Turcs ne pourront pas rester. Les Israéliens ne pourront plus non plus survoler et bombarder le pays. Les Britanniques se sont déjà repliés.

Cependant, Tel-Aviv, Paris et Ankara espèrent toujours que le président Trump perdra les élections législatives du 6 novembre et sera destitué. Ils attendent donc le scrutin fatidique avant de se décider.

À supposer que Donald Trump gagne les élections de mid-term au Congrès, une autre question se posera. Si les Occidentaux renoncent à se battre en Syrie, où continueront-ils leur guerre sans fin ? C’est en effet une réalité sur laquelle tous les experts s’accordent : la classe dirigeante occidentale est devenue si suffisante et revancharde qu’elle ne peut accepter d’être rétrogradée derrière les nouvelles puissances asiatiques.

La sagesse voudrait que la guerre perdue, les agresseurs se retirent. Mais la disposition intellectuelle des Occidentaux les en empêche. La guerre ne se finira ici que lorsqu’ils auront trouvé un nouvel os à ronger ailleurs.

 

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1 octobre 2018 1 01 /10 /octobre /2018 23:37
SAMEDI 6 OCTOBRE APRES-MIDI

à partir de 14h30

Local des Citoyens du Monde

66, boulevard Vincent Auriol - Paris 13e

 

Débats et congrès de l'UNION PACIFISTE
à 17h30 : Elizabeth chantera

 

Sympathisants de la Paix, vous serez les bienvenus !

entrée libre

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 10:25

Pendant très longtemps, Eric Zemmour ne s’est pas véritablement prononcé sur le conflit israélo-palestinien. Il accusait même Bernard- Henri Lévy d’être « Zola à Paris et Barrès à Tel-Aviv ». Il considérait que ce conflit ne nous regardait pas, sans se rendre compte que cette neutralité axiologique ne pouvait que faire le jeu des dominants (les colonisateurs israéliens) contre les dominés (les autochtones Palestiniens). Islamophobe revendiqué, il cautionnait la stratégie sioniste du Choc des civilisations (sans se rendre compte notamment qu’Israël soutenait les djihadistes de Syrie) Puis, il a glissé peu à peu vers un sionisme modéré certes, mais ascendant.

« Je pense qu’Israël, a pu s’exclamer Eric Zemmour au micro de Radio Courtoisie en 2011, a une pratique de la souveraineté qui est exactement celle qu’avait la France pendant des siècles, c’est ça qui m’intéresse, c’est-à-dire une défense farouche de sa souveraineté, comme la France jusqu’au général de Gaulle, et qu’ils n’hésitent pas à employer la guerre comme moyen de défendre une politique et une souveraineté, exactement comme l’a fait la France pendant mille ans, c’est ça qui m’intéresse. Et je pense que le rapport complexe des Français vis-à-vis d’Israël vient de là. Moi je pense toujours l’armée israélienne, c’est 1792, c’est le peuple en arme qui se bat avec les généraux de trente ans qui discutent et tutoient les soldats (…) Je pense que l’armée des Français de 1792 à 1805, c’était ça, exactement la même chose (…) Les Israéliens ont été installés sur une terre où il y avait déjà des gens, je dis des gens parce que je ne dis pas un peuple, vous savez bien un peuple il faut un sentiment d’appartenance et un destin commun qui n’existait pas chez les Palestiniens de 1948, puisqu’ils se sentaient arabe et c’est tout… ».

 

Et depuis alors ? Selon Zemmour, l’État d’Israël possède l’immense qualité de défendre sa souveraineté nationale-étatique et de faire encore de la politique dans un monde dominé par l’économie. Mais, il oublie que les résistants palestiniens font de même dans le sens opposé. D’ailleurs, comment Zemmour peut-il être contre l’immigration en France, mais pas en Palestine ? Doit-on lui rappeler que le sionisme est une idéologie d’exportation qui s’est transformée en une pratique d’exclusion de ses ressortissants ?

Au printemps dernier, Zemmour est allé plus loin en approuvant les tirs israéliens sur les manifestants de Gaza durant leur « marche du retour ». Selon lui, Israël ne faisait que défendre ses frontières contre les « terroristes » du Hamas. Un peu court ! Pourquoi le terrorisme d’État pratiqué par Israël ne paraît-il pas l’offusquer ? Qui est l’agresseur en titre ?

 

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 10:20

Au début des années 2010, le laboratoire Merck cherche à se développer sur le marché asiatique et à implanter en Chine une gigantesque usine ultramoderne pour y fabriquer ses médicaments vedettes dont le Levothyrox. 

Problème de taille : 90% des asiatiques sont intolérants au lactose qui est l’excipient de nombreux médicaments dont le Levothyrox. Celui-ci est donc invendable sur ce marché si l’on n’en retire pas le lactose. 

Mais difficile de modifier, sans autre raison que commerciale, la formule d’un médicament ayant obtenu son AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) avec un certain excipient. À moins d’y être contraint par les autorités sanitaires… 

 

Et c’est là que se produit un petit miracle pour le laboratoire. L’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) découvre brutalement que les comprimés de Levothyrox posent depuis toujours un problème de stabilité dans le temps qui avait échappé à tout le monde, sauf à sa sagacité. 

Cette Agence ordonne donc en 2012 au laboratoire Merck de changer la formule qui pourtant n’avait jamais posé le moindre problème jusque-là. 

Surprenante coïncidence : le courrier de l’ANSM est signé par son directeur, Philippe Lechat, lequel a travaillé précédemment chez Merck ! Cela ressemble à l’un de ces conflits d’intérêts dont notre beau pays s’est fait une spécialité mondiale. 

 

Quoiqu’il en soit, Merck trouve immédiatement LA solution, avantageuse et de circonstance : remplacer le lactose par du mannitol. Comme par magie et devant les yeux ébahis de la communauté scientifique, les comprimés de Levothyrox redeviennent stables dans le temps grâce à ce simple tour de passe-passe. 

Or, souvenez-vous ! Le remplacement du lactose par du mannitol avait déjà été expérimenté dans un générique commercialisé en 2009 par Biogaran. Mais des effets secondaires, particulièrement délétères, n’avaient pas tardé à faire leur apparition et tous les médecins (dont moi-même) ont successivement pris la décision d’inscrire systématiquement la mention non substituable sur leurs ordonnances pour qu’on délivre le princeps, c’est-à-dire le Levothyrox. Au point que, finalement, ce générique a été retiré du marché par Biogaran en 2016.

Il se trouve qu’en médecine, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. 

Il était donc plus que probable qu’en commercialisant leur « nouveau » Levothyrox selon une formule similaire à celle du générique de Biogaran en 2009, le laboratoire Merck récolte exactement les mêmes effets secondaires et avec la même gravité. 

Et ce fut évidemment le cas. Mais cette fois, le médicament ayant astucieusement conservé son nom de marque, impossible d’écrire non substituable sur les ordonnances ! Bien joué… 

 

D’autant que le Levothyrox étant en France, en situation de monopole, aucune alternative ne pouvait être proposée aux malheureux patients-cobayes dont un grand nombre ont été contraints d’aller se procurer l’ancienne formule distribuée dans le reste de l’Europe sous le nom d’Euthyrox. 

Sans surprise, notre Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’est retranchée derrière l’ANSM pour refuser tout retour à l’ancien excipient au nom de cette prétendue instabilité des comprimés dans le temps. 

Prétexte absurde car il y a dans l’hexagone presque 3 millions de personnes qui avalent quotidiennement leur comprimé de Levothyrox et les blisters n’ont certainement pas le temps de s’empoussiérer dans les armoires à pharmacie ! Combien même, il aurait suffi de raccourcir la durée de péremption pour que le problème soit réglé. 

En outre, on peut regretter que la Ministre ait cru nécessaire de rajouter une couche méprisante sur la souffrance des patients en qualifiant leurs symptômes d’« effet nocebo », ce qui signifie à peu près : « arrêtez de vous plaindre, bande de totoches, c’est dans la tête ». 

 

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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 10:10

Les hommes et les femmes ne pissent pas de la même manière, pour commencer. Ça n’a pas posé de problème pendant les six mille ans d'histoire dont l’humanité ait le souvenir, mais désormais, pour l’Occident éclairé, c’est dramatique. C’est une différence insupportable pour les féministes, qui veulent faire tout ce que font les hommes. Dans les années 1970, les premières affiches du MLF montraient fièrement une dure-à-cuire en action dans un urinoir, médusant quelques spectateurs variés, dont certains quelque peu jaloux. Eh oui, c’était comme ça, jadis. Mais depuis, les féministes ont décidé qu’il serait bien plus chouette de forcer les hommes à utiliser les commodités féminines et de saccager celles des mâles.

Le tout nouveau porte-avions américain USS Gerald R. Ford n’a point d’urinoirs. Tout y est neutre, de sorte que les quelques dames qui y font leur service pourront aller pisser où elles auront envie. Ces nouvelles toilettes dégenrées prennent bien plus de place, ne sont pas très propres parce que les hommes pissent bien souvent à côté du trou, et ça prend bien plus de temps. Mais pour obtenir la soumission de mâle et exorciser l’esprit patriarcal, ces menus inconvénients ne comptent pas. Pour pisser dans un édicule public en Suède, il va vous falloir un smartphone et une carte de crédit : et non seulement ça coûte un max, mais rien n’est prévu pour les êtres qui n’auraient que ferraille ou  billets sur eux.

En Allemagne, le pays le plus écrasé de culpabilité au monde, un homme qui utilise un urinoir, c’est un nazi. Un Allemand non-nazi devrait s’asseoir, comme une dame. Même chose en Suède. Rien d’étonnant, Allemands et Suédois sont les gens qui se réjouissent le plus au monde de l’avalanche des réfugiés depuis le Moyen Orient dévasté…

Eh bien il y a des hommes qui ont trouvé une solution. Les Berlinois pissent contre les stèles de leur mémorial de l’Holocauste. Pas moins de trois mille blocs de ciment, plaques ou stèles, une ombre propice, et une odeur qui ne laisse aucun doute sur la solution imaginée par les hommes du cru face au manque d’urinoirs…

Coincée entre ses rues malodorantes et la fureur féministe, la mairie de Paris a créé une nouvelle espèce d’uritrottoirs : à l’air libre, finie l’inimité, tu pisses et tu te casses. Ce n’est pas très luxueux, et il n’y a pas de quoi rendre les femmes jalouses. D’ailleurs elles ne l’étaient pas, elles ont juste été furieuses. Elles ont pris d’assaut ces symboles haïssables du patriarcat avec des sacs de ciment, pour les boucher, les sabotant irrémédiablement. Je suppose que les industriels du paye-et-pisse les soutiennent chaudement, et fournissent même éventuellement le ciment à prix cassé, mais bon, ce doit être un simple délire de ma part. En tout cas, ça y est, Paris empeste à nouveau, et les féministes vont pouvoir brandir cet état de fait pour détester un peu plus les hommes.

 

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