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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 07:33

 

A l’occasion de la sortie nationale du film « Gaza-Strophe Palestine », un débat avec Samir Abdallah, coréalisateur du film, était programmé vendredi 18 mars au cinéma Les Cinoches de Ris-Orangis (Essonne) à l’issue de la projection du film. Cet événement était organisé par Les Cinoches, à l’initiative d’Evry Palestine et de RiSolidarité Palestine, comités locaux de l’Association France Palestine Solidarité, et avec le soutien du Collectif Palestine Evry Essonne, fort d’une trentaine d’associations, partis et syndicats d’Evry et de l’Essonne.

Or la Communauté d’Agglomération Evry Centre Essonne (présidée par M. Manuel Valls, maire d’Evry et Député de l’Essonne), dont dépend le cinéma Les Cinoches, nous a fait savoir la veille de la projection, que le débat est annulé.

Evry Palestine et RiSolidarité Palestine, avec le soutien du Collectif et de M. Samir Abdallah en tant

que réalisateur, dénoncent cette atteinte inacceptable à la liberté d’expression.

Face à l’attitude de certains responsables politiques, qui ne font rien pour que le Droit soit appliqué et combattent les initiatives citoyennes, nous appelons les citoyens et les organisations de la société civile à renforcer la mobilisation, en participant aux initiatives qui seront prochainement organisées et en soutenant la campagne « Un Bateau Français pour Gaza ». Nous appelons les élus et responsables politiques à soutenir nos actions.

 

Pourquoi le film dérange-t-il ? Il montre les images souvent insoutenables d’une guerre criminelle

perpétrée par Israël, dont les séquelles perdurent encore, et nous livre les témoignages d’habitants

(recueillis par deux militants du Centre Palestinien des Droits de l’Homme que nous avons rencontrés) dont la détermination à vivre et à résister sur leur terre n’est pas entamée. L’offensive militaire israélienne à Gaza de fin décembre 2009 a fait 1410 morts dont 82% de civils parmi la population palestinienne assiégée sous les bombardements et les bombes au Phosphore pendant 20 jours. Des actes délibérés de l’armée israélienne ont été qualifiés de « crime de guerre » voire de « crimes contre l’humanité » par le juge sud africain M. Goldstone dont le rapport a été adopté en Novembre 2009 par une résolution du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU. Ses recommandations à Israël : mettre fin au blocus de la bande de Gaza, autoriser la libre circulation des Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés, libérer les prisonniers… n’ont pas été suivies d’effet.

Pourquoi le débat dérange-t-il ? Il met en avant les complicités de nos Etats qui malgré des déclarations en faveur de la levée du blocus, de l’exigence d’une paix négociée entre Palestiniens et Israéliens, ne traduisent pas leurs paroles en actes ni en sanctions vis-à-vis d’un Etat qui se place au dessus du droit. Il met en avant également, toute la mobilisation citoyenne qui s’est exprimée depuis cette offensive inhumaine et destructrice qui laisse des séquelles lourdes dans une population meurtrie ; toute la mobilisation qui s’est élevée contre l’attaque d’un bateau de la Liberté dans les eaux internationales en mai 2010 par l’armée israélienne qui a assassiné 10 militants pacifistes ; enfin la mobilisation, à l’appel d’un collectif national de 60 associations syndicats et partis politiques, pour le départ d’un bateau français au sein d’une deuxième flottille, dont les objectifs principaux seront de dénoncer et briser le siège israélien contre Gaza, et de promouvoir et faire respecter le droit international.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:58

Les députés européens se votent une augmentation de 1500 euros par mois !
> >
> >
> > http://www.lecri.fr/2011/03/05/les-deputes-europeens-se-votent-une-augmentat
> > ion-de-1500-euros-par-mois/22421

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:57
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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:50

 

 

Des initiatives variées sont engagées en diverses communes visant à recruter des volontaires à qui serait confiée la mission d’avertir les autorités dès qu’ils constatent un comportement “anormal” dans leurs quartiers. Quelle que soit l’expression utilisée pour les désigner – référent de quartier, référent de sécurité, voisin vigilant ... – il s’agit d’inviter des citoyens sélectionnés à s’engager aux côtés de la gendarmerie ou de la police. La mise en place d’un tel système à l’échelle communale est souvent encouragée par des responsables de la gendarmerie ou de la police nationale. Ceux-ci, oubliant que c’est à eux, et souriez, les référents vous surveillent incitent les maires et les élus locaux à apporter leur caution à cette dérive sécuritaire.

Au-delà d’une institutionnalisation de la délation, il faut voir dans la mise en place d’un réseau

communal de référents une atteinte aux libertés individuelles et à la vie privée – voir le

communiqué repris plus bas. Mais le danger réside également dans l’accoutumance – comme pour

la vidéo-surveillance, on habitue la population à être surveillée – et dans l’acceptation de ces

pratiques par les citoyens .

Ci-dessous : quelques exemples illustrant des situations moins extravagantes que celle de La Crau

(Var) dont le maire a constitué une liste de 200 référents anonymes chargés de l’informer

personnellement.

Aujargues (Gard) – 673 habitants

Extrait du dossier de presse de la préfecture :

Signature de la convention « voisins vigilants » entre la Gendarmerie #ationale et la mairie

d’Aujargues

Mercredi 23 juin à 12 heures, le Préfet du Gard, Hugues Bousiges, le Procureur de la République de

Nîmes, Robert Gelli et le maire d’Aujargues, Guy Lamadie ont signé la convention « voisins vigilants » afin de faciliter l’action de la gendarmerie en lui permettant d’intervenir plus rapidement grâce à un réseau de voisins référents volontaires.

Il s’agit de la 1ère convention de ce type signée en France en zone gendarmerie. Le dispositif s’appuie sur des voisins référents qui alertent la gendarmerie de tout événement suspect ou de tout fait de nature à troubler la sécurité des personnes et des biens dont ils seraient les témoins.

Avec l’accord du Procureur de la République, le Maire peut implanter aux entrées de lotissements,

quartiers et rues participant à l’opération une signalétique pour informer les personnes mal intentionnées qu’elles pénètrent dans un domaine où les résidents sont particulièrement vigilants et signalent aux forces de sécurité toute situation qu’ils jugent anormale.

 

Châteaurenard (Bouches du Rhône) – 15 000 h

En juin 2009, la municipalité décide de relancer les « référents de quartier » : six élus seront « les relais privilégiés entre la population et la mairie ».

Le 23 Décembre 2010, le député-maire UMP de Châteaurenard, Bernard Reynès a remis au premier ministre un rapport sur « L’application de la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance ». Après une étude de 5 pages consacrée au vote Front National depuis 2007 à Châteaurenard, le député-maire propose de créer dans les communes de plus de 10000 habitants des cellules de citoyenneté et de tranquillité publique" (CCTP).

 

Meaux (Seine et Marne) – 50 000 h

Vendredi 12 septembre 2008, Jean-François Copé, député-maire UMP de Meaux, a présidé la réunion

solennelle de lancement du dispositif des « référents de proximité ».

La commune de Meaux a mis en place un réseau de 169 référents de proximité. Chacun d’entre eux

dispose d’une page personnelle sur le site Internet de la ville et dispose d’un « numéro de téléphone direct

auprès du Cabinet du Maire qui prendra ainsi directement note [des] demandes et informations » [3].

D’après un bilan mis en ligne le 1er décembre 2009, en un an, ces référents auraient fait remonter 1328

« demandes » dont 107 ont été redirigées vers la police municipale...

 

Expérimentation d’un dispositif de « participation citoyenne » dans le

Haut-Rhin, en novembre 2010

Objectif affiché dans la présentation officielle de l’expérimentation par la préfecture du Haut-Rhin :

« développer l’esprit civique des administrés » et « constituer une chaîne d’alerte entre le référent de

quartier (représentant des riverains et interlocuteur privilégié) et les acteurs de la sécurité (Gendarmerie

et police municipale) ».

Ci-dessous deux articles publiés le 7 novembre 2010, dans L’Alsace, où de Luc Marck rend compte de

l’expérimentation, et de son échec à Soultz.

__________________________

Le Haut-Rhin expérimente la surveillance par les voisins

Plusieurs communes servent de banc d’essai au dispositif « participation citoyenne ». Mais, à Soultz,

la première tentative a tourné court.

Soultz est la première des communes haut-rhinoises à avoir signé, avec la sous-préfecture et la

gendarmerie, une convention pour la mise en place du dispositif « participation citoyenne ». Objectif :

développer des réseaux de citoyens, en liaison avec la gendarmerie et la mairie, afin d’éliminer tout ce

qui peut nuire à la tranquillité des riverains : cambrioleurs, vandales, chauffards, etc. Le tout, sur le

modèle anglo-saxon.

Soultz était également la première commune à organiser, vendredi soir, une réunion publique avec les

habitants du premier quartier retenu. Du coup, la soirée, à la Halle aux blés, avait valeur de lancement de

l’opération.

La réunion est annulée, faute de participants

Mais, à 19 h 45, trois quarts d’heure après l’heure H, sur les 66 familles du Nouveau Monde, l’un des

plus récents quartiers pavillonnaires de la commune, seul un couple avait fait le déplacement ! Malgré les

courriers adressés à tous les habitants.

Du coup, on pouvait se dire qu’il aurait été plus avisé de circonscrire l’expérience au centre-ville où, une

semaine avant, deux vitrines et une demi-douzaine de véhicules venaient d’être vandalisés : là, les

habitants seraient peut-être venus (à noter que le coupable a été arrêté depuis)…

Ou encore, que les riverains du Nouveau Monde se sentent peut-être suffisamment rassurés par la

présence, à Soultz, de deux brigades de gendarmerie, du siège des brigades vertes, d’une police

municipale (armée) et de la vidéo-surveillance — même si une partie de ces dispositifs n’a pas vocation

à se déployer localement — pour ne pas être tentés d’apporter leur contribution à « la démultiplication

de l’action de la gendarmerie ».

Les élus, le maire Thomas Birgaentzlé en tête, et le sous-préfet de Guebwiller Arthur Soêne, ont en tout

cas pris acte de la désaffection du public. Les gendarmes ont remballé projecteur et exposés. Et les trois

parties ont convenu d’annuler. Mais pas sans que le sous-préfet n’ait rappelé qu’une telle innovation est « majeure, pour la protection de l’environnement du citoyen, de ses biens et de son entourage ». Et

aussi cette évidence : « Sans la participation des citoyens, tous nos efforts ne sont rien. »

Vu les circonstances, Gérald et Augusta Mielle, seuls représentants de leur quartier, ont été les « héros »

involontaires de la soirée, chaleureusement félicités « pour [leur] civisme » par le sous-préfet. Ce dernier

n’a d’ailleurs pas manqué de les solliciter pour un rôle de référents. M.Mielle a décliné, invoquant des

obligations professionnelles : « C’est une mission, a-t-il fait valoir, et il faut être en capacité de la

mener ». En aparté, il confie que « des voisins retraités seraient mieux à même de le faire ». D’autant

que « certains sont déjà impliqués dans la vie associative ».

En tout cas, le sous-préfet estime n’avoir « pas encore perdu la manche », tandis que le maire envisage

de « passer de maison en maison pour comprendre pourquoi les gens ne sont pas venus ».

__________________________

Signaler les présences suspectes

C’est en zone gendarmerie que l’expérience est tentée, avec l’appui des polices municipales.

Avant le Haut-Rhin, le dispositif « participation citoyenne » a déjà été expérimenté dans les Alpes-

Maritimes, le Loir-et-Cher, le Nord, la Drôme, l’Hérault et l’Allier. Visant à mobiliser la vigilance des

habitants sur leur propre sécurité, il consiste essentiellement à signaler « présences suspectes ou

agissements douteux de personnes étrangères aux lieux », afin de « mettre en place des contrôles

orientés ou des services de surveillance générale ». Le tout en liaison avec la gendarmerie, la police

municipale et la mairie et en faisant du « référent de quartier désigné par ses pairs, le maire et les

forces de sécurité », une pièce maîtresse du dispositif.

L’exemple soultzien démontre à l’envi qu’il faudra d’abord vérifier que l’idée correspond bien à un

besoin et que les quartiers retenus sont bien ceux dont parle le texte de référence : « Particulièrement

visés par les délits d’appropriation (vols, cambriolages). »

 

La proximité de la RN 83

A Soultz, en marge de la réunion avortée, un officier a surtout évoqué des potentialités, plus que des faits

ou des chiffres : la proximité de la RN 83 (à partir du carrefour du… Nouveau Monde), propice à la fuite

rapide des malfaiteurs, et l’attrait d’un lotissement aux maisons neuves, évocatrices de butins intéressants.

Resteront ensuite toutes les questions de nature à nourrir un débat plus politique, qu’elles aient trait au

respect de la liberté individuelle et de la vie privée, éventuellement écornées par une surveillance de

proximité érigée en système, ou à la couverture légale des membres du réseau, voire au bon sens, qui

enseigne que l’esprit civique et d’entraide n’a pas attendu ce dispositif pour animer certains esprits.

Le Parti de Gauche alerte les citoyens ...

Les « voisins vigilants » : le début d’un système de délation généralisé

par Franck Pupunat, Parti de Gauche, 18 Octobre 2010

Le climat délétère instauré par le gouvernement vient d’accoucher d’une nouvelle aberration.

Plusieurs dizaines de villes en France viennent de mettre en place le système de « Voisins Vigilants » sur

le modèle anglais « neighbourhood watch ». Des voisins zélés s’inscrivent auprès de la gendarmerie pour

devenir « référents » et noter ce qui leur semble anormal : numéro d’immatriculation de voitures

« suspectes », code vestimentaire et descriptions de visiteurs, etc....Les « voisins vigilants », structurés en

réseau de façon hiérarchisée, ont pour mission de rapporter chaque détail « anormal » à la gendarmerie.

En clair, nous assistons à la mise en place progressive et sournoise d’un réseau de délation généralisé où

tout le monde surveille tout le monde, où le soupçon l’emporte d’emblée sur la bienveillance. Comble du

mauvais goût, les villes et quartiers qui mettent en place ce dispositif le revendiquent en l’indiquant par

un panneau de signalisation représentant « un oeil vigilant ».

La mise en place de milices de quartiers n’est pas loin...

Précisons que ce dispositif est d’autant plus inquiétant qu’il n’a pas de fondement légal et n’offre donc pas

de voie de recours aux citoyens.

Alain Bocquet a déposé en janvier dernier une demande d’enquête parlementaire sur le concept « voisins

vigilants » afin de vérifier sa conformité à la loi et à la Constitution.

Aucun examen n’est envisagé.

Le Parti de Gauche demande que cette enquête soit enfin mise à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale

et alerte les citoyens pour que chacun se mobilise contre cette opération qui fait honte à notre République.

[1] Extrait du dossier de presse http://www.gard.pref.gouv.fr/sectio...

[2] Le rapport de Bernard Reynès : http://lesrapports.ladocumentationf...

[3] Référence : http://www.ville-meaux.fr/-Referent...

[4] Référence http://www.ville-meaux.fr/IMG/pdf/d...

 

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:28

Je vous transmets un document “énorme” de conséquences. C’est très compliqué pour qui n’est pas féru de sciences.

Toutefois, je ne pense pas qu’il puisse s’agir d’un canular. J’aurais préféré.

Faites-en bon usage.


http://www.conspiration.cc/sujets/arme/HAARP.htm

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:22

 

> La spéculation boursière, déconnectée de la réalité, a causé de graves crises financières mais aussi sociales, touchant sans distinction les citoyennes et citoyens des pays les plus pauvres comme des plus aisés. Pourtant, nos gouvernements n'ont pas hésité à renflouer, avec l'argent des contribuables, les banques et les institutions financières à l'origine de la crise de 2008.
>
>
>
TAXONS LA FINANCE POUR UN MONDE PLUS JUSTE
> Or, toute lutte en faveur d'une société plus juste et plus respectueuse de l'environnement est vouée à l'échec si le système financier actuel reste inchangé. Aujourd'hui, en dépit des alertes, les banques et institutions financières continuent leurs spéculations effrénées et s'échangent chaque jour 6 000 milliards de dollars sur les places financières mondiales.
>
> Pendant ce temps, plus d'un milliard de personnes tente de survivre sous le seuil de pauvreté… Pourtant,
il suffirait d'une taxe de 0,05% sur les transactions financières pour lever chaque année des centaines de milliards d'euros qui permettraient de lutter efficacement contre la pauvreté et le changement climatique.Cette taxe contribuerait à réduire la spéculation financière et à redistribuer les richesses, sans aucun impact sur les opérations bancaires des particuliers.
>
>
Mobilisez-vous avec nous pour taxer la finance !
> Intellectuels, politiques, artistes, sportifs... De toutes parts, des voix s'élèvent en faveur d'une régulation plus efficace du secteur financier. Le Parlement européen vient également de se prononcer à une large majorité pour l'instauration d'une telle taxe au niveau européen. Si Nicolas Sarkozy s'est également déclaré favorable à cette idée, il est temps de le pousser à agir et de mettre en place une taxe à la hauteur des enjeux !
>
> À Oxfam France, nous sommes déterminés à remettre la finance dans le bons sens. C'est pourquoi nous lançons, en partenariat avec Aides et Attac, la campagne Taxe Robin des Bois, avec pour but de fédérer toutes celles et ceux qui veulent uvrer en faveur de l'instauration d'une taxe sur les transactions financières. Cette campagne internationale, menée dans une dizaine de pays, et lancée en France le 17 février dernier, a déjà réuni plus de 10 000 signataires et des centaines de personnes prêtes à se mobiliser sur Facebook.
Rejoignez le mouvement !
>
>
>
>
La Bande à Robin : plus qu'une pétition, une réelle mobilisation populaire !
> Robin des Bois a besoin de votre aide pour faire parler de la Taxe. Si vous êtes déterminé(e)s à faire bouger les choses, rejoignez la bande à Robin ! Rendez-vous sur Facebook et Twitter où des 'instructions' vous seront données pour nous aider à diffuser la campagne !

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:16

Avant d’enseigner quoi que ce soit à qui que ce soit, au moins faut-il le connaître.
Qui se présente, aujourd’hui, à l’école, au collège, au lycée, à l’université ?

- Ce nouvel écolier, cette jeune étudiante n’a jamais vu veau, vache, cochon ni couvée. En
1900, la majorité des humains, sur la planète, s’occupaient de labourage et de pâturage ; en
2010, la France, comme les pays analogues au nôtre, ne compte plus qu’un pour cent de
paysans. Sans doute faut-il voir là une des plus immenses ruptures de l’histoire, depuis le
néolithique. Jadis référée aux pratiques géorgiques, la culture change.
Celle ou celui que je vous présente ne vit plus en compagnie des vivants, n’habite plus la
même Terre, n’a donc plus le même rapport au monde. Il ou elle ne voit que la nature
arcadienne des vacances, du loisir ou du tourisme.

- Il habite la ville. Ses prédécesseurs immédiats, pour plus de la moitié, hantaient les champs.
Mais il est devenu sensible aux questions d’environnement. Prudent, il polluera moins que
nous autres, adultes inconscients et narcissiques.
Il n’a plus le même monde physique et vital, ni le même monde en nombre, la démographie
ayant soudain bondi vers sept milliards d’humains.

- Son espérance de vie est, au moins, de quatre-vingts ans. Le jour de leur mariage, ses
arrière- grands-parents s’étaient juré fidélité pour à peine une décennie. Qu’il et elle
envisagent de vivre ensemble, vont-ils jurer de même pour soixante-cinq ans ? Leurs parents
héritèrent vers la trentaine, ils attendront la vieillesse pour recevoir ce legs.
Ils n’ont plus la même vie, ne vivent plus les mêmes âges, ne connaissent plus le même
mariage ni la même transmission de biens.

- Depuis soixante ans, intervalle unique dans notre histoire, il et elle n’ont jamais connu de
guerre, ni bientôt leurs dirigeants ni leurs enseignants. Bénéficiant des progrès de la médecine
et, en pharmacie, des antalgiques et anesthésiques, ils ont moins souffert, statistiquement
parlant, que leurs prédécesseurs. Ont-ils eu faim ?
Or, religieuse ou laïque, toute morale se résumait à des exercices destinés à supporter une
douleur inévitable et quotidienne : maladies, famine, cruauté du monde.

Ils n’ont plus le même corps ni la même conduite ; aucun adulte ne sut ni ne put leur inspirer
une morale adaptée.

- Alors que leurs parents furent conçus à l’aveuglette, leur naissance fut programmée.
Comme, pour le premier enfant, l’âge moyen de la mère a progressé de dix à quinze ans, les
enseignants ne rencontrent plus des parents d’élèves de la même génération.
Ils n’ont plus les mêmes parents ; changeant de sexualité, leur génitalité se transformera.

- Alors que leurs prédécesseurs se réunirent dans des classes ou des amphis homogènes
culturellement, ils étudient au sein d’un collectif où se côtoient désormais plusieurs religions,
langues, provenances et moeurs. Pour eux et leurs enseignants, le multiculturalisme est de
règle depuis quelques décennies. Pendant combien de temps pourront-ils encore chanter
l’ignoble « sang impur » de quelque étranger ?

Ils n’ont plus le même monde mondial, ils n’ont plus le même monde humain. Autour d’eux,
les filles et les fils d’immigrés, venus de pays moins riches, ont vécu des expériences vitales
inverses.

Bilan temporaire. Quelle littérature, quelle histoire comprendront-ils, heureux, sans avoir vécu
la rusticité, les bêtes domestiques et la moisson d’été, dix conflits, blessés, morts et affamés,
cimetières, patrie, drapeau sanglant, monuments aux morts, sans avoir expérimenté dans la
souffrance, l’urgence vitale d’une morale ?

Voilà pour le corps ; voici pour la connaissance.
- Leurs ancêtres cultivés avaient, derrière eux, un horizon temporel de quelques milliers
d’années, ornées par la préhistoire, les tablettes cunéiformes, la Bible juive, l’Antiquité grécolatine.
Milliardaire désormais, leur horizon temporel remonte à la barrière de Planck, passe
par l’accrétion de la planète, l’évolution des espèces, une paléo-anthropologie millionnaire.
N’habitant plus le même temps, ils entrèrent dans une autre histoire.

- Ils sont formatés par les médias, diffusés par des adultes qui ont méticuleusement détruit
leur faculté d’attention en réduisant la durée des images à sept secondes et le temps des
réponses aux questions à quinze secondes, chiffres officiels ; dont le mot le plus répété est
« mort » et l’image la plus reprise celle des cadavres. Dès l’âge de douze ans, ces adultes-là
les forcèrent à voir plus de vingt mille meurtres.
- Ils sont formatés par la publicité ; comment peut-on leur apprendre que le mot relais, en
français s’écrit -ais, alors qu’il est affiché dans toutes les gares -ay ? Comment peut-on leur
apprendre le système métrique, quand, le plus bêtement du monde, la SNCF leur fourgue des
s’miles ?
Nous, adultes, avons doublé notre société du spectacle d’une société pédagogique dont la
concurrence écrasante, vaniteusement inculte, éclipse l’école et l’université. Pour le temps
d’écoute et de vision, la séduction et l’importance, les médias se sont saisis depuis longtemps
de la fonction d’enseignement.

Les enseignants sont devenus les moins entendus de ces instituteurs. Critiqués, méprisés,
vilipendés, puisque mal payés.

- Ils habitent donc le virtuel. Les sciences cognitives montrent que l’usage de la toile, lecture
ou écriture au pouce des messages, consultation de Wikipedia ou de Facebook, n’excitent pas
les mêmes neurones ni les mêmes zones corticales que l’usage du livre, de l’ardoise ou du
cahier. Ils peuvent manipuler plusieurs informations à la fois. Ils ne connaissent ni n’intègrent
ni ne synthétisent comme leurs ascendants.
Ils n’ont plus la même tête.

- Par téléphone cellulaire, ils accèdent à toutes personnes ; par GPS, en tous lieux ; par la
toile, à tout le savoir ; ils hantent donc un espace topologique de voisinages, alors que nous
habitions un espace métrique, référé par des distances.
Ils n’habitent plus le même espace.

Sans que nous nous en apercevions, un nouvel humain est né, pendant un intervalle bref, celui
qui nous sépare de la Seconde Guerre mondiale.

Il ou elle n’a plus le même corps, la même espérance de vie, n’habite plus le même espace, ne
communique plus de la même façon, ne perçoit plus le même monde extérieur, ne vit plus
dans la même nature ; né sous péridurale et de naissance programmée, ne redoute plus la
même mort, sous soins palliatifs. N’ayant plus la même tête que celle de ses parents, il ou elle
connaît autrement.

- Il ou elle écrit autrement. Pour l’observer, avec admiration, envoyer, plus rapidement que je
ne saurai jamais le faire de mes doigts gourds, envoyer, dis-je, des SMS avec les deux pouces,
je les ai baptisés, avec la plus grande tendresse que puisse exprimer un grand-père, Petite
Poucette et Petit Poucet. Voilà leur nom, plus joli que le vieux mot, pseudo-savant, de
dactylo.

- Ils ne parlent plus la même langue. Depuis Richelieu, l’Académie française publie, à peu
près tous les quarante ans, pour référence, le dictionnaire de la nôtre. Aux siècles précédents,
la différence entre deux publications s’établissait autour de quatre à cinq mille mots, chiffres à
peu près constants ; entre la précédente et la prochaine, elle sera d’environ trente mille.
À ce rythme linguistique, on peut deviner que, dans peu de générations, nos successeurs
pourraient se trouver aussi séparés de nous que nous le sommes de l’ancien français de
Chrétien de Troyes ou de Joinville. Ce gradient donne une indication quasi photographique
des changements majeurs que je décris.

Cette immense différence, qui touche toutes les langues, tient, en partie, à la rupture entre
les métiers des années cinquante et ceux d’aujourd’hui. Petite Poucette et son frère ne
s’évertueront plus aux mêmes travaux. La langue a changé, le travail a muté.

L’individu

Mieux encore, les voilà devenus des individus. Inventé par saint Paul, au début de notre ère,
l’individu vient de naître seulement ces jours-ci. Nous rendons-nous compte à quel point nous
vivions d’appartenances, de jadis jusqu’à naguère ? Français, catholiques ou juifs, Gascons ou
Picards, riches ou pauvres, femmes ou mâles… nous appartenions à des régions, des religions,
des cultures, rurales ou villageoises, des groupes singuliers, des communes locales, un sexe, la
patrie. Par les voyages, les images, la toile, les guerres abominables, ces collectifs ont à peu
près tous explosé. Ceux qui demeurent continuent aujourd’hui, vite, d’éclater.

L’individu ne sait plus vivre en couple, il divorce ; ne sait plus se tenir en classe, il remue et
bavarde ; ne prie plus en paroisse ; l’été dernier, nos footballeurs n’ont pas su faire équipe ;
nos politiques savent-ils encore construire un parti ? On dit partout mortes les idéologies ; ce
sont les appartenances qu’elles recrutaient qui s’évanouissent.

Cet individu nouveau-né annonce plutôt une bonne nouvelle. À balancer les inconvénients de
l’égoïsme et les crimes de guerre commis par et pour la libido d’appartenance – des centaines
de millions de morts –, j’aime d’amour ces jeunes gens.

Cela dit, reste à inventer de nouveaux liens. En témoigne le recrutement de Facebook, quasi
équipotent à la population du monde.

Comme un atome sans valence, Petite Poucette est toute nue. Nous, adultes, n’avons inventé
aucun lien social nouveau. L’emprise de la critique et du soupçon les déconstruit plutôt.

Rarissimes dans l’histoire, ces transformations, que j’appelle hominescentes, créent, au milieu
de notre temps et de nos groupes, une crevasse si large que peu de regards l’ont mesurée à sa
vraie taille.
Je la compare, je le répète, à celles qui intervinrent au néolithique, à l’aurore de la sciencegrecque, au début de l’ère chrétienne, à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance.
Sur la lèvre aval de cette faille, voici des jeunes gens auxquels nous prétendons dispenser de
l’enseignement, au sein de cadres datant d’un âge qu’ils ne reconnaissent plus : bâtiments,
cours de récréation, salles de classe, bancs, tables, amphithéâtres, campus, bibliothèques,
laboratoires même, j’allais même dire savoirs… cadres datant, dis-je, d’un âge et adaptés à
une ère où les hommes et le monde étaient ce qu’ils ne sont plus.

Trois questions, par exemple : Que transmettre ? À qui le transmettre ? Comment le
transmettre ?

Que transmettre ? Le savoir !

Jadis et naguère, le savoir avait pour support le corps même du savant, de l’aède ou du griot.
Une bibliothèque vivante… voilà le corps enseignant du pédagogue.

Peu à peu, le savoir s’objectiva d’abord dans des rouleaux, vélins ou parchemins, support
d’écriture, puis, dès la Renaissance, dans les livres de papier, supports d’imprimerie, enfin,
aujourd’hui, sur la toile, support de messages et d’information.

L’évolution historique du couple support-message est une bonne variable de la fonction
d’enseignement. Du coup, la pédagogie changea trois fois : avec l’écriture, les Grecs
inventèrent la paideia ; à la suite de l’imprimerie, les traités de pédagogie pullulèrent.
Aujourd’hui ?

Je répète. Que transmettre ? Le savoir ? Le voilà, partout sur la toile, disponible, objectivé.
Le transmettre à tous ? Désormais, tout le savoir est accessible à tous. Comment le
transmettre ? Voilà, c’est fait.

Avec l’accès aux personnes, par le téléphone cellulaire, avec l’accès en tous lieux, par le GPS,
l’accès au savoir est désormais ouvert. D’une certaine manière, il est toujours et partout déjà
transmis.

Objectivé, certes, mais, de plus, distribué. Non concentré. Nous vivions dans un espace
métrique, dis-je, référé à des centres, à des concentrations. Une école, une classe, un campus,
un amphi, voilà des concentrations de personnes, étudiants et professeurs, de livres, en
bibliothèques, très grande dit-on parfois, d’instruments dans les laboratoires… ce savoir, ces
références, ces livres, ces dictionnaires… les voilà distribués partout et, en particulier, chez
vous ; mieux, en tous les lieux où vous vous déplacez ; de là étant, vous pouvez toucher vos
collègues, vos élèves, où qu’ils passent ; ils vous répondent aisément.

L’ancien espace des concentrations – celui-là même où je parle et où vous m’écoutez, que
faisons-nous ici ? – se dilue, se répand ; nous vivons, je viens de le dire, dans un espace de
voisinages immédiats, mais, de plus, distributif. – Je pourrai vous parler de chez moi ou
d’ailleurs, et vous m’entendriez ailleurs ou chez vous.

Ne dites surtout pas que l’élève manque des fonctions cognitives qui permettent d’assimiler le
savoir ainsi distribué, puisque, justement, ces fonctions se transforment avec le support. Par
l’écriture et l’imprimerie, la mémoire, par exemple, muta au point que Montaigne voulut une
tête bien faite plutôt qu’une tête bien pleine. Cette tête a muté.

De même donc que la pédagogie fut inventée (paideia) par les Grecs, au moment de
l’invention et de la propagation de l’écriture ; de même qu’elle se transforma quand émergea
l’imprimerie, à la Renaissance ; de même, la pédagogie change totalement avec les nouvelles
technologies.

Et, je le répète, elles ne sont qu’une variable quelconque parmi la dizaine ou la vingtaine que
j’ai citées ou pourrais énumérer.

Ce changement si décisif de l’enseignement, – changement répercuté sur l’espace entier de la
société mondiale et l’ensemble de ses institutions désuètes, changement qui ne touche pas, et
de loin, l’enseignement seulement, mais sans doute le travail, la politique et l’ensemble de nos
institutions – nous sentons en avoir un besoin urgent, mais nous en sommes encore loin ;
probablement, parce que ceux qui traînent encore dans la transition entre les derniers états
n’ont pas encore pris leur retraite, alors qu’ils diligentent les réformes, selon des modèles
depuis longtemps évanouis.

Enseignant pendant quarante ans sous à peu près toutes les latitudes du monde, où cette
crevasse s’ouvre aussi largement que dans mon propre pays, j’ai subi, j’ai souffert ces
réformes-là comme des emplâtres sur des jambes de bois, des rapetassages ; or les emplâtres
endommagent le tibia comme les rapetassages déchirent encore plus le tissu qu’ils cherchent à
consolider.

Oui, nous vivons un période comparable à l’aurore de la paideia, après que les Grecs
apprirent à écrire et démontrer ; comparable à la Renaissance qui vit naître l’impression et le
règne du livre apparaître ; période incomparable pourtant, puisqu’en même temps que ces
techniques mutent, le corps se métamorphose, changent la naissance et la mort, la souffrance
et la guérison, l’être-au-monde lui-même, les métiers, l’espace et l’habitat.

Envoi
Face à ces mutations, sans doute convient-il d’inventer d’inimaginables nouveautés, hors les
cadres désuets qui formatent encore nos conduites et nos projets. Nos institutions luisent d’un
éclat qui ressemble, aujourd’hui, à celui des constellations dont l’astrophysique nous apprit
jadis qu’elles étaient mortes déjà depuis longtemps.

Pourquoi ces nouveautés ne sont-elles point advenues ? J’en accuse les philosophes, dont je
suis, gens qui ont pour métier d’anticiper le savoir et les pratiques à venir, et qui ont, comme
moi, ce me semble, failli à leur tâche. Engagés dans la politique au jour le jour, ils ne virent
pas venir le contemporain. Si j’avais eu, en effet, à croquer le portrait des adultes, dont je suis,
il eût été moins flatteur.

Je voudrais avoir dix-huit ans, l’âge de Petite Poucette et de Petit Poucet, puisque tout est à
refaire, non, puisque tout est à faire.

Je souhaite que la vie me laisse assez de temps pour y travailler encore, en compagnie de ces
Petits, auxquels j’ai voué ma vie, parce que je les ai toujours respectueusement aimés.

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19 mars 2011 6 19 /03 /mars /2011 08:08

 

Le contrôle odieux et draconien qu’Israël exerce sur les Palestiniens, associé à son déni des droits des réfugiés de rentrer dans leurs foyers en Israël, exige de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice à travers le monde de soutenir les Palestiniens dans leur résistance civile, non violente.

 

En 1980, une de mes chansons, Une autre brique dans le mur (partie 2), a été interdite par le gouvernement d’Afrique du Sud parce qu’elle était reprise par les enfants noirs sud-africains pour mettre en avant leurs droits à l’égalité dans l’enseignement. Ce gouvernement d’apartheid imposait, pour ainsi dire, un blocus culturel sur certaines chansons, dont la mienne.

Vingt-cinq ans plus tard, en 2005, des enfants palestiniens qui participaient à un festival en Cisjordanie ont chanté la même chanson pour protester contre le mur d’apartheid d’Israël. Ils chantaient « Nous n’avons pas besoin de l’occupation ! Nous n’avons pas besoin du mur raciste ! ». A l’époque, je n’avais pas vu, par moi-même, ce qu’ils évoquaient par cette chanson.

Un an plus tard, en 2006, j’ai signé un contrat pour jouer à Tel Aviv.

Des Palestiniens du mouvement qui promeut le boycott universitaire et culturel d’Israël m’ont exhorté à revoir ma position. Je m’étais déjà exprimé contre le mur, mais je n’étais pas certain qu’un boycott culturel était la bonne façon d’agir. Les Palestiniens militant pour le boycott m’ont alors invité à me rendre dans les territoires palestiniens, pour voir le Mur de mes propres yeux, avant de prendre toute décision. J’ai accepté.

Sous la protection des Nations-Unies, je suis venu à Jérusalem et à Bethléhem. Rien n’aurait pu me préparer à ce que j’ai vu ce jour-là. Le Mur est un édifice effroyable à voir. Il est surveillé par de jeunes soldats israéliens qui m’ont traité, moi l’observateur occasionnel qui venait d’un autre monde, avec une agressivité méprisante. S’il en était ainsi pour moi, un étranger, un visiteur, vous pouvez imaginer ce que ce doit être pour les Palestiniens, pour les sous-prolétaires, pour les porteurs d’autorisations. J’ai su alors que ma conscience ne me laisserait pas m’éloigner de ce Mur, du sort des Palestiniens que j’avais rencontrés, un peuple dont la vie est quotidiennement étouffée d’une multitude de façons par l’occupation israélienne. En solidarité, et me sentant quelque peu impuissant, j’ai écrit sur le Mur, ce jour-là : « Nous n’avons pas besoin de contrôle de la pensée ».

C’est alors, réalisant que ma présence sur une scène à Tel Aviv légitimerait malgré moi l’oppression dont j’étais le témoin, que j’ai décidé d’annuler mon concert de rock au stade de football de Tel Aviv et que je l’ai déplacé à Neve Shalom, une communauté agricole qui se consacre à la culture de pois chiches et aussi, admirablement, à la coopération entre les gens de confessions différentes, et où musulmans, chrétiens et juifs vivent et travaillent côte à côte en harmonie.

Contre toute attente, cela a été le plus grand évènement musical de la courte histoire d’Israël. 60 000 fans se sont confrontés aux embouteillages pour y assister. Cela a été extraordinairement émouvant pour moi et mon groupe, et à la fin du concert, j’ai pris l’initiative d’exhorter les jeunes qui étaient rassemblés là à exiger de leur gouvernement de faire la paix avec leurs voisins et de respecter les droits civils des Palestiniens qui vivent en Israël.

Malheureusement, dans les années qui ont suivi, le gouvernement israélien n’a rien tenté pour mettre en œuvre une législation garantissant des droits civils aux Arabes israéliens à égalité de ceux dont profitent les juifs israéliens, et le Mur est devenu plus long, annexant inexorablement, illégalement, toujours plus de la Cisjordanie.

J’ai appris ce jour de 2006, à Bethléhem, un peu de ce que cela veut dire, vivre sous une occupation, emprisonné derrière un Mur.

Cela signifie qu’un agriculteur palestinien doit regarder ses oliviers, vieux de plusieurs siècles, être déracinés. Cela signifie qu’un élève palestinien ne peut se rendre à son école, parce que le check-point est fermé. Cela signifie qu’une femme peut accoucher dans une voiture, parce que le soldat n’a pas voulu la laisser passer et aller à l’hôpital pourtant à 10 minutes de voiture. Cela signifie qu’un artiste palestinien ne peut se rendre à l’étranger pour exposer ses œuvres, ou présenter son film dans un festival international.

Pour la population de Gaza, enfermée dans une quasi prison, derrière le mur du blocus illégal d’Israël, cela signifie toute une série d’autres injustices. Cela signifie que les enfants vont dormir le soir avec la faim, que beaucoup souffrent d’une malnutrition chronique. Cela signifie que les pères et les mères, qui ne peuvent trouver de travail dans une économie laminée, n’ont aucun moyen de subvenir aux besoins des leurs. Cela signifie que les étudiants universitaires avec des bourses d’études pour l’étranger voient la chance de leur vie s’éloigner parce qu’ils ne sont pas autorisés à voyager.

De mon point de vue, le contrôle odieux et draconien qu’Israël exerce sur les Palestiniens assiégés dans la bande de Gaza et les Palestiniens de Cisjordanie occupée (y compris Jérusalem-Est), associé à son déni des droits des réfugiés de rentrer dans leurs foyers en Israël, exige de toutes celles et tous ceux qui sont épris de justice à travers le monde de soutenir les Palestiniens dans leur résistance civile, non violente.

Quand les gouvernements refusent d’agir, les peuples le doivent, avec tous les moyens pacifiques à leur disposition. Pour certains, cela a consisté à rejoindre la Marche pour la Liberté pour Gaza, pour d’autres, la flottille humanitaire qui a tenté d’acheminer une aide humanitaire si nécessaire à Gaza.

Pour moi, cela signifie de clamer mon intention de me porter solidaire, non seulement avec le peuple de Palestine, mais aussi avec les milliers d’Israéliens qui désapprouvent les politiques racistes et colonialistes de leurs gouvernements, en rejoignant la campagne de Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BDS) contre Israël, jusqu’à ce qu’il se conforme à ces trois droits humains fondamentaux, tel qu’exigé par le droit international :

·       1 - mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres arabes (occupées depuis 1967) et démanteler le Mur ;

·       2 - reconnaître les droits fondamentaux des citoyens palestiniens d’Israël dans une totale égalité, et

·       3 - respecter, protéger et promouvoir les droits des réfugiés palestiniens à rentrer dans leurs foyers et leurs propriétés, comme stipulé dans la résolution 194 des Nations unies.

Ma conviction est née avec cette idée que tous les peuples méritent les droits humains fondamentaux. Ma position n’est pas antisémite. Elle n’est pas une attaque contre le peuple d’Israël. Elle est, néanmoins, un appel à l’adresse de mes collègues de l’industrie de la musique, et aussi des artistes des autres disciplines, pour qu’ils rejoignent le boycott culturel.

Les artistes ont eu raison de refuser de jouer à Sun City, en Afrique du Sud, jusqu’à ce que tombe l’apartheid et que Blancs et Noirs jouissent des mêmes droits. Et nous avons raison de refuser de jouer en Israël jusqu’à ce que le jour vienne - et sûrement qu’il viendra - où le Mur de l’occupation tombera, et que les Palestiniens vivront aux côtés des Israéliens, dans la paix, la liberté, la justice et la dignité que tous, ils méritent.

 

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 08:52

La retraite de plus en plus tard…Travailler encore…

Un jour on vivra  jusqu’à   150 ans , tiens,  je vous le laisse à 160 .Ça peut encore monter.

Ça pose le problème de l’immortalité  et des capacités  à cet âge là….

Quand tu bloblotes, difficile de faire de la micro chirurgie, bon , il y aura bien les robots mais si tu ne te rappelles plus comment ça marche, vaut mieux s'abstenir.

Mais , il parait qu’on sera en bonne santé, qu’on  compensera avec des médocs, de la chirurgie faciale, stomacale dorsale. Bancal qu’on sera mais en bonne santé. Vaillants au turbin jusqu'au  recyclage des vieux. Reprise des morceaux encore utiles.

On fera des gosses vers cinquante ans , pas trop tôt , on sera encore un gamin à 35 ans et on quittera sa famille vers soixante ans au lieu de quitter sa femme.

Rebelles , pas boutonneux mais la ride au bord du front,on défilera dans les couloirs permis, les gamines de quarante ans trouveront cela vachement existant…

Les femmes  se feront un plaisir vers soixante dix ans, la troisiéme jeunesse leur donnera l’envie de s’évader avec un jeunot de dix ans de moins.

Alors,  il y aura des nounous, des fillettes de vingt ans qui se dévoueront pour les viocs qui n’auront pas le temps de bercer leurs nourrissons . Ce sera toujours moins dangereux pour le bébé qu’un glissement sur le sol, suite à une colique soudaine. Le vieux a des vapeurs qui n’attendent pas. 

Dans cet avenir souriant,, Il y aura aussi tout un tas de métiers pour vieux: pour s’occuper des vieux et pour occuper les vieux. Pour qu’ils puissent manger et qu’on les fassent manger.

Mais objectons-vous-je , les vrais jeunes avec leurs parents tout vieux, ils feront quoi? Qui jouera avec eux?

C’est que la vraie jeunesse au regard de cette nouvelle longueur de vie, ce sera très court. Et puis ce sera dangereux des jeunes comme ça, tout frétillant alors que le rythme de vie des vieux , c’est deux à l’heure quand ils sont à fond…

Ça demande et ça a de l'énergie un z’enfant.

Faudra sans doute prévoir des maisons de jeunes, où on les mettra entre eux, que les familles ne s'inquiètent pas , ils les retrouveront plus tard, ou pas du tout.

Revenons à l’essentiel c’est à dire le fondement de la société: le cul.

Arrivés à quatre vingt ans , enfin à l'âge adulte, qu’est-ce qui nous fera vibrer?  

Parce que quand la musculature s'évapore, que tu as les reins cassés en sortant de l'usine de pièces détachées humaines, difficile de grimper mémère même les jours de congés.

Remplacer ça par du tricot? Un foie à l’endroit , un foie à l’envers… Le coeur qui compte les mailles et les ouilles.

Tranquille, il y aura sans doute des machines.

Le prix du massage vaginal ou de la caresse huilée,  je vous dis pas ….

Ceci dit, les machines appartiennent toujours à quelqu'un…

Faudra pas cumuler vieillesse et pauvreté….

on y  vient...

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 08:50

>
 Le Conseil de Sécurité de l'ONU doit décider dans 48 heures si oui ou non une zone d'exclusion aérienne sera imposée à la flotte libyenne pour stopper ses raids meurtriers contre les civils. La pression mondiale exercée par des citoyens du monde entier a récemment contribué à unifier la position du Conseil -- nous avons de nouveau besoin de cette unité:
>


>

Alors que les avions de Kadhafi bombardent le peuple libyen, le Conseil de Sécurité des Nations Unies doit décider dans 48 heures si oui ou non une zone d'exclusion aérienne sera imposée pour maintenir la flotte gouvernementale au sol.
>
> Ensemble, nous avons déjà envoyé 450 000 messages au Conseil de Sécurité de l'ONU et "submergé" la Présidence du Conseil, contribuant ainsi à l'obtention de sanctions ciblées et à un début de justice pour le peuple libyen. Aujourd'hui, pour stopper le bain de sang, nous devons nous mobiliser massivement pour imposer une zone d'exclusion aérienne.
>
> Si Kadhafi ne domine plus l'espace aérien, il perdra aussitôt une arme décisive dans cette guerre où les civils paient le prix fort. Mais aussi longtemps que ses hélicoptères de combat et ses bombardiers seront en vol, le nombre de morts augmentera. Il ne nous reste que 48 heures, allons jusqu'à un million de messages pour stopper les attaques meurtrières de Kadhafi avant qu'il ne soit trop tard:
>
> http://www.avaaz.org/fr/libya_no_fly_zone_fr/?vl
>
> L'opposition libyenne a appelé la communauté internationale à "tout faire pour protéger le peuple libyen qui subit des crimes contre l'humanité". Le Ministre anglais des Affaires Etrangères souligne que "des rapports crédibles font état de l'usage d'hélicoptères de combat par les forces gouvernementales et contre les civils."
>
> Le Chef de l'OTAN a quant à lui indiqué que tout effort pour instaurer une zone d'exclusion aérienne nécessiterait d'abord une résolution de l'ONU. Dans de nombreuses crises similaires à celle-ci, certains pays de l'ONU ont opposé leur veto à des positions fortes -- mais dans le cas de la Libye, quelque chose de différent est en train de se passer. Les sanctions du Conseil de Sécurité sont une réalité. Les Ambassadeurs à l'ONU indiquent que les délégations se sont "largement ralliées" à l'idée d'un départ inéluctable de Kadhafi. Ce dont ils ont besoin à présent, c'est d'une nouvelle impulsion de la part des citoyens du monde entier.
>
> Une résolution de l'ONU ne sera pas un remède miracle -- la mise en application d'une zone d'exclusion aérienne serait dangereuse et complexe. Mais le simple fait de sentir la menace réelle d'une telle décision pourrait montrer à Kadhafi qu'il doit partir. Nos gouvernements doivent comprendre que nous soutenons le peuple libyen et que nous n'accepterons aucun délai supplémentaire. Envoyez-leur un message et faites suivre cet email à vos proches et vos amis:
>
> http://www.avaaz.org/fr/libya_no_fly_zone_fr/?vl
>
> Les mouvements démocratiques non violents dans le monde arabe ont fasciné les peuples du monde entier. Cependant, Kadhafi a décidé de prendre le chemin le plus sombre, celui de la répression violente visant à anéantir un soulèvement courageux et pacifique. Deux avenirs semblent se dessiner pour la Libye aujourd'hui: celui de la violence maintenue par un dictateur à l'encontre de son peuple, et celui de l'action internationale déterminée visant à soutenir les aspirations du peuple libyen.
>
> En ces jours cruciaux, nous devons prendre conscience que nos actions, en tant que citoyens du monde entier, auront un impact sur le destin de nos frères et nos soeurs en Libye. Et c'est donc le moment d'agir en solidarité -- avec ceux qui sont tombés et ceux qui se battent pour survivre.
>

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