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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:17

Cher Père,
Bruxelles est une ville merveilleuse, les belges sont gentils et j'aime vraiment cette ville.
Mais, papa, j'ai un peu honte d'aller à l'école avec ma Ferrari 599GTB plaquée or, alors que les profs et les autres élèves viennent en train.
Ton fils qui t'aime, Nasser.


Le jour suivant, il obtint une réponse :
Mon cher fils adoré,
Vingt millions d'Euros viennent d'être transférés sur ton compte personnel.
Ne fais plus honte à tes parents et va vite toi aussi t'acheter un train !
Ton père qui pense à toi.

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:13

vaseline.jpgInstituteur : 1.600 € pour préparer à la vie.
Gardien de la paix : 1.600 € pour risquer sa vie.
Pompier professionnel : 1.800 € pour sauver une vie.
Médecin : 5.000 € pour nous maintenir en vie.
Sénateur : 19.000 € pour profiter de la vie.
Ministre : 30.000 € pour nous pourrir la vie !!!
Petite comparaison entre deux démocraties :
États-Unis : 300 millions d’habitants
100 sénateurs
435 représentants
France : 60 millions d’habitants
350 sénateurs
577 députés.
Si les États-Unis faisaient comme nous, ils auraient 2100 Sénateurs et 3462 députés !
Si, en France, nous faisions comme les États-Unis, nous n’aurions que 17 sénateurset seulement 73 députés!!
Et là, nous ferions des économies, tout en restant une démocratie !
C’est court, c’est précis, c’est éloquent et… ça nous coûte très, très, cher !!!

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:03

librepensee.jpg

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 08:56

Vous serez peut être étonnés d'apprendre que Moscovici est le vice-président du Cercle de l’Industrie, un des plus importants lobbies patronaux du CAC 40. Et, bien oui, le directeur de campagne du candidat socialiste est un des dirigeants d’un des plus importants lobbies du CAC 40 !
Si c’est vrai ça confirme que l’UMP ou Les socialistes, Le MODEM ou N’importe lequel des partis établis nous mèneront vers la continuation de la débâcle !!!
Pour Hollande, on savait déjà que c'était ainsi et même Strauss Kahn en est un des membres fondateurs. C’est pas demain que les classes moyennes et ouvrières seront défendues par ces professionnel de n’importe quel bord au service de profits avant toute chose. il n’y a pas de décision prise aujourd’hui qui ne mette en priorité l’avantage “profit” au détriment de l’avantage “hommes” !!!

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 08:53

Le président du Parlement palestinien, Aziz Dweik, membre du Hamas, a été arrêté jeudi par l'armée israélienne en Cisjordanie, a déclaré à l'AFP son directeur de cabinet.
M. Dweik, a été arrêté à un barrage de l'armée israélienne à Jabaa, entre Ramallah et Jérusalem, alors qu'il se rendait à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, a précisé son directeur de cabinet, Bahaa Youssef.
Les soldats israéliens l'ont arrêté au barrage et l'ont informé qu'il se trouvait en état d'arrestation, selon la même source.
En mai, M. Dweik avait été bloqué à un barrage militaire israélien en Cisjordanie avec trois autres députés du Hamas, dont un, Nizar Ramadan, avait été arrêté tandis que ses camarades étaient autorisés à repartir.
 Le premier vice-président du Parlement palestinien Ahmad Bahar, basé à Gaza, également membre du Hamas, a dénoncé dans un communiqué l'enlèvement de M. Dweik, qui vise à saper les efforts de réconciliation (entre mouvements palestiniens rivaux, NDLR) et perturber le travail législatif en Cisjordanie.
Le porte-parole du gouvernement du Hamas à Gaza, Taher al-Nounou, a également condamné l'enlèvement d'Aziz Dweik et mis en garde contre les conséquences de toute atteinte à sa personne, dans un communiqué appelant à sa libération immédiate.
L'armée israélienne a confirmé l'arrestation de M. Dweik. Des soldats israéliens ont arrêté M. Dweik à un barrage, car il est soupçonné d'être impliqué dans les activités d'un groupe terroriste, a déclaré un porte-parole de l'armée israélienne à l'AFP.
Le Conseil législatif (Parlement) palestinien, dominé par le Hamas est paralysé depuis la prise de contrôle de Gaza par le mouvement islamiste en juin 2007 aux dépens du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
> Les deux mouvements sont actuellement engagés dans un laborieux processus de réconciliation qui prévoit notamment la réactivation du Parlement.
> Professeur de géographie à l'Université Al-Najah de Naplouse, dans le sud de la Cisjordanie M. Dweik, député dans la circonscription de Hébron, a été élu en février 2006 lors de la séance inaugurale du Parlement après la victoire du Hamas aux législatives de janvier 2006.
Parmi les 74 députés du Hamas, sur 132 membres du Conseil législatif, 21 sont d'ores et déjà emprisonnés par Israël. La grande majorité, ainsi que deux ex-ministres, ont été arrêtés en Cisjordanie depuis octobre 2010.
La quasi totalité de ces responsables du mouvement islamiste faisaient partie des 64 parlementaires et membres du gouvernement Hamas arrêtés par Israël après la capture du soldat israélien Gilad Shalit en juin 2006 près de la bande de Gaza.
Ce dernier a été libéré le 18 octobre dans le cadre d'un échange de prisonniers entre Israël et le Hamas.
En outre, deux députés du Fatah et un du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, gauche) sont actuellement détenus par Israël, selon des sources parlementaires palestiniennes.

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 08:41

  Chassez le naturel, il revient au galop. J’ai d’abord eu envie de m’orienter sur d’autres films, d’autres réalisateurs, mais lorsqu’on aborde le thème du huis-clos au cinéma et qu’on est grand amateur de l’œuvre de Roman Polanski, quoi de plus normal que d’en faire son sujet de rédaction ?
  Le 19e long-métrage du cinéaste s’apprête à sortir sur les écrans (fin 2011), et il aurait certainement collé à notre sujet, puisqu’il s’agit d’une adaptation de la pièce de théâtre de Yasmina Reza, « Le Dieu du Carnage », et que l’histoire se déroule en vase clos, en la présence de deux couples. En attendant, cela ne nous empêche pas de parcourir l’œuvre que Polanski a bâtie depuis 1962, car les films proposant des huis-clos sont récurrents chez lui.

Les huis-clos qui prennent l’air
  Dès son premier long-métrage, « Le couteau dans l’eau » (1962), le cinéaste polonais met en scène trois personnages qui vont passer l’essentiel de leur temps sur un bateau. Nous ne sommes pas dans un lieu renfermé, mais au contraire ouvert sur un grand espace. La sensation d’isolement n’en est pas moins présente, surtout lorsque la tension psychologique va crescendo au fil des séquences, entre jalousie et rivalité masculine, désir et frustration. On trouve des similitudes avec ce premier film dans « Lunes de fiel », tourné 30 ans plus tard. Deux éléments y reviennent de façon significative : une bonne partie de « Lunes de fiel » se déroule sur un navire, certes plus grand que dans « Le couteau dans l’eau », mais où l’isolement des quatre personnages principaux se ressent de la même manière (il n’y a quasiment pas d’échanges avec les autres passagers, pourtant nombreux). Quant aux sentiments ambigus qui les animent, ils sont tout aussi compliqués : le final de « Lunes de fiel » sera d’ailleurs bien plus tragique. Cependant, si l’action présente du film se déroule intégralement sur le bateau, le concept de huis-clos est désamorcé avec le principe récurrent du flash-back, tout au long de l’histoire (ce qui nous permet d’en apprendre plus sur le passé des protagonistes), contrairement au « Couteau dans l’eau », où la narration est linéaire de bout en bout. 
  On retrouvera ce même isolement et aussi peu de personnages dans « Cul-de-sac », en 1966. Les acteurs sont sur la terre ferme (l’eau joue cependant un rôle, encore une fois), mais ne quittent guère le château qui leur sert d’habitation, et comme, là encore, un suspense psychologique s’installe, l’étouffement ne tarde pas à guetter le spectateur. Bien souvent, Polanski parvient à instaurer un climat oppressant dans des endroits de rêve (c’est le cas avec « Cul-de-sac »). Mais, contrairement au « Couteau dans l’eau » et « Lunes de fiel », dont le ton reste assez dramatique, le cinéaste revient avec « Cul-de-sac » à un esprit de dérision et de décalage qui était déjà l’une des marques de fabrique de ses courts-métrages, et que l’on retrouvera encore fréquemment dans ses films ultérieurs.
  Bien plus tard, en 2002, Polanski traitera dans « Le Pianiste » un sujet difficile avec beaucoup de sobriété : la Seconde Guerre mondiale. Si nous sommes loin d’un huis-clos au sens strict du terme (nous suivons le personnage principal, qui se déplace fréquemment), il y a néanmoins des passages conséquents où Adrien Brody (qui interprète le rôle-titre) se retrouve seul dans des endroits confinés, à l’abri (provisoirement) de l’énorme conflit qui se déroule autour de lui. Comme quoi, au cinéma, tout est possible, y compris montrer de façon intimiste un sujet à l’ampleur démesurée comme la Guerre.

La « Trilogie des appartements »
  Si nous avons précédemment évoqué des « faux huis-clos », cette rubrique et la suivante passeront en revue des œuvres qui correspondent plus directement au sujet qui nous intéresse. Dans les écrits consacrés à Roman Polanski, on trouve régulièrement ce terme de « Trilogie des appartements ». Il désigne les trois films suivants du cinéaste : « Répulsion » (1965), « Rosemary’s Baby » (1968) et « Le locataire » (1976). Leur principal point commun est de nous présenter trois cas de personnages sérieusement perturbés, habitant tous un appartement où se déroulent d’étranges évènements. Nous ne rentrerons pas dans des délires interprétatifs de ces films, ce n’est pas ici le sujet, mais force est de constater qu’à chaque fois, l’isolement caractérise les principaux protagonistes. Ils passent le plus clair de leur temps renfermés chez eux… là, des voisins bizarres se manifestent, les bruits insolites se multiplient, les murs ont des oreilles, des bras (cf l’appartement de Catherine Deneuve dans « Répulsion »), et parfois des dents (cf la scène mémorable du « Locataire »).
  Cette trilogie (qui n’a bien évidemment pas été pensée comme telle par le cinéaste) ne propose pas des huis-clos au sens strict, puisque quelques scènes permettent de nous échapper à l’extérieur (à chaque fois, on devine que ce n’est pas pour longtemps). Mais la sensation d’enfermement, palpable dans les films cités dans la première catégorie, devient omniprésente avec ces trois œuvres. Précisons encore que, si le final de « Rosemary’s Baby » est assez ambigu, « Répulsion » et « Le locataire » proposent un dénouement tragique, grand-guignolesque dans le second cas, et de ce fait fort dérangeant.
  Dans ces trois longs-métrages, la notion d’enfermement est avant tout dûe aux personnages eux-mêmes, qui s’isolent plus ou moins volontairement, Polanski infligeant de son côté un traitement fantastique à ses intrigues (alors que la thèse du rationnel se tient à peu près dans chaque cas).
  Parfois, le pire peut bel et bien se trouver de l’autre côté de nos murs et derrière notre porte…

Théâtre au cinéma   
  Ce n’est pas un secret, Roman Polanski a toujours entretenu des liens étroits avec le théâtre. Il y a été plusieurs fois metteur en scène ou acteur, il n’est donc pas surprenant de trouver dans sa filmographie trois adaptations de pièces (la dernière restant à découvrir en salle, comme je l’ai dit plus haut).
  « MacBeth », en 1971, fut sa première incursion dans le genre : il signe un film violent, sombre, contournant de nombreux travers propres aux adaptations de pièces en films. Respectueux de Shakespeare, le cinéaste enferme progressivement le couple principal dans son château. Lady MacBeth ne quitte jamais sa demeure, quant à son époux, il s’y emprisonne également, torturé par ses remords, ne s’échappant plus que pour consulter les sorcières, dans une séquence qui rappelle furieusement le cauchemar de « Rosemary’s Baby ». Si la première demi-heure de « MacBeth » nous entraîne dans des extérieurs vastes et pluvieux, la suite du long-métrage nous fait pénétrer dans la folie du couple principal, prisonnier à la fois de son château et de sa culpabilité. Les crimes atroces commis rongent ces personnages épris de pouvoir, et le tout débouche sur une recette fréquente dans l’univers du cinéaste : enfermement = folie (la manifestation de cette dernière est souvent illustrée chez Polanski par des hallucinations – « MacBeth » ne fait à ce titre pas exception à la règle).
  Il faut attendre 1994 pour que le réalisateur revienne au théâtre par le biais du film « La jeune fille et la mort » (adaptant la pièce du même nom, signée Ariel Dorfman). Il s’agit certainement de l’œuvre collant le mieux au sujet de ce numéro : trois personnages seulement, un décor quasi-unique, la maison isolée du couple principal (la fin se déroule à l’extérieur, non loin de la maison). Comme toujours, une tension psychologique intense s’installe au fur et à mesure de la confrontation entre cette femme et son présumé tortionnaire. La présence du mari de la victime ne parviendra pas à tempérer cette montée en puissance de l’angoisse. Tout comme Hitchcock dans nombre de ses films, Roman Polanski se révèle un excellent maître du suspense, dosant ses effets, laissant planer jusqu’au bout un doute qui finit par ronger le spectateur lui-même. L’action se déroule sur une nuit, et comme toujours, la folie guette ces personnages en proie à leurs peurs, leur paranoïa. Le final s’avérera cependant moins violent que pour la plupart des films déjà cités.
  Je terminerai ce petit périple polanskien en mentionnant le film « Une pure formalité » de Giuseppe Tornatore. Polanski ne l’a pas réalisé, mais il en est l’interprète principal aux côtés de Gérard Depardieu. Or, le film, qui aurait pu être signé du réalisateur (nous ne sommes pas loin de son univers), est un huis-clos en bonne et dûe forme, avec des personnages ambigus et psychologiquement torturés. Sorti en 1994, le film est peu connu, et à voir selon moi, tant pour ses qualités (le face-à-face Depardieu-Polanski est passionnant) que pour découvrir une autre facette du talent de Roman Polanski.
(Cet article est initialement paru dans le fanzine de l’association de cinéma castelroussine Travelling)

 

CARNAGE de Roman Polanski
  Cela faisait longtemps que Roman Polanski n’avait pas enchaîné deux films en aussi peu de temps : en effet, son 19e opus, adaptation de la pièce de théâtre écrite par Yasmina Reza, « Le Dieu du Carnage », a suivi de peu « The Ghost Writer », sorti début 2010.
  On sait que Polanski a travaillé sur le scénario de « Carnage » pendant sa retraite forcée en Suisse, entre 2009 et 2010. Il a rapidement mis en chantier le tournage suite à sa libération, s’offrant un joli casting pour interpréter ces deux couples qui vont ‘s’affronter’ entre quatre murs. Le concept de huis-clos, déjà traité par le réalisateur, est cette fois respecté dans les règles de l’art. Pendant 80 minutes, on ne quitte pas le domicile du couple Jodie Foster-John C. Reilly, où s’est rendu le second couple, Kate Winslet-Christopher Waltz. Tous les quatre veulent régler un différend concernant leurs enfants, le fils de Winslet-Waltz ayant frappé celui du couple Foster-Reilly.
  En partant d’un postulat basique, voire anecdotique, le film s’envole rapidement. Car, inévitablement, la situation dégénère, et, alors qu’à plusieurs reprises le couple en visite semble décidé à partir, un détail retient à chaque fois tout ce petit monde (ah ! l’épisode du hamster qui est mis dehors !).
  Polanski, qui a déjà traité du voyeurisme dans certains de ses films (« Le locataire », pour ne citer qu’un exemple), place ici le spectateur dans ce rôle, de façon frontale : nous assistons, et pour notre plus grand plaisir (le film est très drôle), aux engueulades successives des parents, qui essaient tantôt de minimiser la responsabilité de l’un des enfants, tantôt d’égaliser les fautes des deux côtés. Nous pénétrons dans l’intimité de chacun des personnages, et, pris au premier degré, le film pourrait devenir gênant tant les protagonistes se dévoilent, les uns après les autres. Les travers de chacun, ainsi que les manies, sont passés au crible, sous l’œil de la caméra polanskienne (il est d’ailleurs amusant de noter le caméo que fait le cinéaste, dans le rôle du voisin, dans l’entrebâillement de sa porte d’entrée – procédé auquel Polanski n’avait pas eu recours depuis un bon moment dans ses films).
  Techniquement, le film est assez virtuose, comme d’habitude avec le réalisateur : l’utilisation de l’espace est parfaite, les cadrages sont toujours justes, nous immergeant dans ce décor pourtant restreint, et se resserrant ensuite pour cerner au mieux les émotions et les expressions des personnages.
  Si Jodie Foster a physiquement pris un coup de vieux, son jeu est toujours aussi remarquable. Elle a pourtant le rôle qui pourrait être le plus agaçant… Christopher Waltz, parfait (déjà dans le film de guerre de Tarantino, il était fabuleux), donne rapidement le ton avec son personnage : la tronche qu’il tire dès les premières secondes de son apparition est à elle seule jubilatoire. Quant à Kate Winslet, elle est comme toujours impeccable, et, des années après « Titanic », demeure à mes yeux l’une des plus belles femmes du cinéma anglo-américain contemporain.
  « Carnage » vaut donc le détour, et confirme, après le brillant « The Ghost Writer » que, malgré une carrière exceptionnelle de 50 ans, Roman Polanski est toujours un cinéaste aussi surprenant et talentueux… je n’espère qu’une chose : qu’il remette vite ça !

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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 08:14

On le sait de longue date, la liberté d'expression est un acquis fragile, sans cesse menacé, et de bien diverses manières.
Ainsi, à l'instigation des néolibéraux et de ceux qui veulent la privatiser, La Poste a mis en place des obstacles matériels et financiers de plus en plus élevés pour ne plus avoir à distribuer au tarif presse les petits journaux de la presse libre, dont « À Contre Courant » est l'un des exemples. Dans l'incapacité de satisfaire aux contraintes de routage et de coût imposées par La Poste et le gouvernement, des milliers de revues ont été asphyxiées ces dernières années. L'espace démocratique qu'elles préservent se réduit comme peau de chagrin.
«  À Contre Courant » est aujourd'hui menacé de disparaître.
« À Contre Courant » est une revue mensuelle qui paraît depuis 23 ans. Inscrite à la CPPAP (commission paritaire des publications et agences de presse), elle envoie chaque numéro à près de 1400 exemplaires au tarif presse. Outre des difficultés liées aux exigences toujours plus grandes de La Poste en matière de coût, de prétri et de présentation des envois, la revue est aujourd'hui confrontée à un véritable ultimatum de la part des responsables de la plateforme industrielle du courrier (PIC) de Mulhouse, dont elle dépend pour ses expéditions. Il lui est en effet demandé de placer impérativement ses exemplaires sous enveloppe ou sous film plastique à partir du 1er janvier 2012. À défaut de quoi, elle ne bénéficierait plus du tarif préférentiel de presse qui, même s'il augmente dangereusement depuis des années, demeure en deçà du tarif lent ordinaire.
Une « tolérance » lui est obligeamment accordée jusqu'à l'échéance, pour continuer à effectuer les envois sous bande (en l'occurrence un pli vertical serti par une étiquette qui sert également à l'adressage), modalités postales de vigueur depuis toujours.
Il s'agit là d'une contrainte odieuse pour au moins deux raisons :
La première est de principe: mettre sous enveloppe constituerait un gaspillage de papier préjudiciable à l'environnement, en contradiction avec notre sensibilité, et les propres intentions affichées de La Poste. Une mise sous plastique serait encore plus préjudiciable de ce point de vue.
La seconde est liée au coût de mise en oeuvre de la mesure. Outre l'insupportable  surcoût financier qu'elle induirait (il faudrait en passer par un prestataire de routage), elle épuiserait encore davantage l'énergie militante de la petite équipe qui porte la revue à bout de bras depuis ses origines, et accomplit la totalité des tâches de conception, depuis l'impression et la reliure jusqu'à la mise en distribution. Ceci reviendrait à signer la disparition du titre, tout au moins dans sa version papier.
Une mesure générale ?
Pour autant que nous le sachions, cette initiative concerne au moins 7 ou 8 journaux édités dans le Haut-Rhin (et peut-être d'autres en région Alsace), de l'aveu même d'un agent de la PIC chargé de son application dans le département. Les menaces qui pèsent sur la revue sont elles-mêmes à resituer dans le contexte de libéralisation/privatisation tous azimuts mis en œuvre par tous les gouvernements successifs depuis plus de vingt ans. La phase « finale » de ce processus est décrite en détail dans le « Protocole d'accord État - Presse- La Poste » du 23 juillet 2008.
Des objectifs communs
Si les nouvelles mesures menacent la survie ou tout au moins le fonctionnement dans de bonnes conditions de ces revues militantes, et donc de manière plus générale la liberté d'expression, elles sont aussi directement préjudiciables aux intérêts du personnel du centre de tri : la mise sous pli papier ou sous plastique permettrait une automatisation des tâches encore plus poussée, entraînant probablement une réduction des emplois, tout en éloignant encore l'opérateur public de l'un de ses rôles les plus précieux depuis l'après-guerre : garantir et faciliter la circulation des idées.
AGIR DES MAINTENANT
Vous pouvez nous aider de plusieurs façons :
- En appelant quelques uns des contacts spécialisés du groupe La Poste que nous mettons à votre disposition dans les 2 pages spéciales du n°228 que nous consacrons à cette histoire (en version PDF) : http://www.acontrecourant.org/wp-content/uploads/2011/10/acc228pic-presse.pdf
- En réclamant auprès du médiateur du groupe La Poste à partir de cette adresse : http://www.laposte.fr/mediateurdugroupe/
En contactant le collectif de soutien qui se structure dans le département du Haut-Rhin (car d'autres revues sont pareillement concernées), auprès notamment des syndicats SUD PTT et CGT PTT.
- En vous abonnant à la revue, en ligne par Paypal (colonne droite du site), ou par retour de courrier à : A Contre Courant BP 12123 68060 Mulhouse cedex
- En nous faisant un don via Paypal (colonne droite du site) ou par retour de courrier à cette adresse : A Contre Courant BP 12123 68060 Mulhouse cedex 2.
Merci par avance pour votre soutien.
Les coordonnées internet de la revue "A Contre Courant" sont:
Site: www.acontrecourant.org ou www.acontrecourant.info
Courriel: courrier@acontrecourant.org

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 09:28

De temps en temps je relis les classiques, parce que, devant l’avalanche de publications inutiles, on est désemparé, noyé dans des flots de livres inutiles. Elias Canetti pensait qu’il est peut-être nécessaire d’éviter d’être ainsi submergé. « C’est tout un art de lire suffisamment peu. », écrit-il. Et l’on connaît certainement, dans un tout autre style, la fameuse énumération de Céline dans le DVD « Céline Vivant ». On lui cite des grands auteurs du 20ème siècle, et il répond d’un mot, pour Mauriac, pour Malraux, pour Montherlant, par exemple : « Insignifiant …Insignifiant…Insignifiant… »
Ca devient vite comique, surtout quand on lui demande pourquoi il est le meilleur. Réponse :
« Les autres, y foutent rien…Moi je travaille ! » Et ce n’est pas une simple vantardise. Céline était apprécié de Lecoin, avec qui il échangea une correspondance. Mais on ne veut pas l’entendre, enfin on ne voulait pas, parce qu’il était antisémite ! Or, de tout temps, si l’on examine un peu l’histoire, on s’aperçoit que les Juifs ont été tantôt appréciés, quand on avait besoin d’eux, tantôt persécutés, quand le pouvoir les trouvait nocifs. Par exemple, Philippe Auguste, l’un des fondateurs du Royaume de France, les taxait si lourdement qu’il leur rendait la vie impossible. C’est que les Juifs détenaient l’argent, puisqu’ils n’avaient pas le droit d’être installés. Ils étaient condamnés à la route : ils étaient les errants par opposition aux sédentaires. Quelques mots sur le raisonnement célinien : tout le mal vient de l’argent, or les riches sont juifs, donc l’ennemi est le juif. Véronique Anglard qui est l’auteur d’un « Céline »  (Fernand Nathan. 1993) explique : le syllogisme est faux, à cause de la « deuxième prémisse ». Tous les juifs ne sont pas riches !


Mais les « marchands de canons » de la Grande Guerre étaient juifs. Et nous revoilà dans le sujet. C’est le moment de parler de Georges Bernanos, auteur de « La grande peur des bien pensants », ouvrage consacré à Edouard Drumont, auteur de « La France juive » et créateur d’une revue antisémite : « La libre parole ». On pardonne à Bernanos, pas à Céline ! Pourquoi ? Parce que Bernanos a choisi de défendre les Alliés en 1940. Ses écrits eurent un impact considérable. De Gaulle voulut le faire entrer à l’Académie Française. Bernanos refuse. On cherche à le décorer de la Légion d’honneur, à plusieurs reprises. Il refuse encore. C’est que Bernanos est une grande gueule, comme Céline, dont il fit l’éloge à propos du « Voyage ». La motivation de Bernanos est certainement différente: les Juifs ont tué le Christ. Mais il a choisi le combat, la guerre si on préfère, après avoir connu les tranchées de 14-18. Céline vitupère contre la guerre ! Céline n’est pas un nazi et on le refuse dans « Je suis partout ». Vous voyez bien que c’est quand même parfois utile de lire !
 Au fond, Céline n’avait qu’un défaut : il ne buvait pas ! Il était obsédé par l’hygiène et ça, c’est pas bon signe non plus. Un vrai soldat de la Grande Guerre, ça élève des poux, des morpions, des rats, des bactéries, bref ça aime les animaux. Et en plus, c’est sale, donc ça économise l’eau, ça protège les nappes phréatiques. Les poilus de 14-18 sont les précurseurs du Grenelle de l’environnement !
 Et il y a longtemps que ça dure ! Les hommes ont passé une partie de leur temps à s’entretuer ! Depuis le début, chez les Grecs et dans la Bible, surtout l’Ancien Testament !
Regardez la première grande œuvre d’art occidentale : « l’Iliade ». Ensuite les Romains, qui n’étaient pas des poules mouillées non plus. Ils s’entretuaient pour faire du spectacle.


La guerre, c’est tout simple. On commence à bastonner et ensuite on cherche et on trouve la cause. Il y en a toujours une qui traîne dans le cerveau des illuminés ! Gaston Bouthoul a bien étudié le phénomène. Il suffit de lire le petit « Que sais-je », « La guerre ». On comprend vite que la guerre est au cœur de l’homme, que Dieu dans sa grande bonté, a laissé à l’homme ce jeu sacré aux grands enfants que nous sommes. Je cite encore Céline, qui cite lui-même Elie Faure :
« Les Aztèques éventraient couramment, qu’on raconte, dans leurs temples du soleil, quatre-vingt mille croyants par semaine, les offrant ainsi au dieu des nuages, afin qu’il leur envoie la pluie. C’est des choses qu’on a du mal à croire avant d’aller en guerre ».

Parce que la guerre, c’est la fête suprême, c’est ce que dit aussi Roger Caillois. Quand on a tout cassé, on reconstruit, sinon on n’a plus rien à casser. Allons je vais finir optimiste, avec une citation de Jaurès : « Donnez du blé aux hommes, ils se battront. Donnez leur une cité à construire, ils deviendront frères.»
Jaurès a été assassiné la veille de la déclaration de guerre. On n’a jamais voulu retrouver son assassin. C’est normal : Jaurès était un rabat-joie, un trouble-fête !
 Finalement, la lecture, à petites doses, ça peut être utile. En ce moment on ne risque rien. Même les « universitaires » ne savent plus lire. Je ne parle pas des Maîtres du Monde. Eux, ils savent compter. On devrait en pendre un tous les matins, c’est ce qu’on fait pour effrayer les corbeaux. Et ça marche !

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 09:18

Ouf ! Le n°53 spécial "Crise de la dette" est enfin sorti ! Bon d’accord, avec 15 jours de retard mais pour 3€, lisez, découvrez, retrouvez le journal Fakir en kiosques ou alors abonnez-vous ! Car on ne peut réaliser des enquêtes, des reportages, que parce qu’il est acheté.

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 09:04

Tondues-en-44.jpgLa recluse raconte le séjour de M. Dautraye (clone de l’auteur), à Montaignan. (Saint-Flour) Un fait divers, peu ordinaire, l’a attirée dans ce petit chef-lieu d’arrondissement du Cantal qui va la fasciner. En huit jours, la narratrice évoque la destinée d’Estelle Boulay, une jeune fille tondue à la Libération qui, ne supportant pas l’humiliation, est restée cloîtrée chez elle durant quarante années. Grâce à quelques articles et photos, recueillis dans la presse régionale, puisant dans ses souvenirs personnels mais donnant libre cours à son imagination, l’auteur va mettre en scène l’histoire d’Estelle Boulay et celle de toute sa famille.
Peu à peu, la narratrice s’attache à son héroïne au point de s’identifier à elle, d’entretenir avec elle des rapports fusionnels et la descente aux enfers qui s’en suit peut ébranler les sensibilités ou les susceptibilités.
La recluse, c’est à la fois des larmes, du sang, de la rage, de la folie, de la mort et de la merde formant une alliance tantôt attendrissante, tantôt horrifiante. L’histoire de Marie et d’Estelle rencontre l’Autre, l’Histoire Majuscule. A la lecture de ce récit (de semi fiction) chacun, selon sa sensibilité, pourra choisir entre s’émouvoir et s’indigner.
La recluse, s’inspire d’un fait divers des années 80 qui rappelle un épisode peu glorieux de la Libération, occulté dans la commémoration de cette dernière.
Il peut se lire comme une lente descente aux enfers qui touche à ce qu’il y a de plus pervers en l’Homme, se libérant dès que les verrous de la morale sautent.
La composition en contrepoint Estelle / Marie permet de montrer avec finesse la sorte de mue, l’identification entre l’auteur et son héroïne. Jamais le lecteur n’a l’impression qu’aucun des personnages n’en fait trop et, très vite pris au piège du récit, il ne peut le lâcher avant la fin.
Le travail sur le style, l’écriture – parfaitement maîtrisés – est incontestablement la marque de la réussite de cet ouvrage bouleversant qui nous conduit à faire table rase de tous nos tabous et de notre moralité.
Le lecteur ne sort pas serein de cette lecture. Il ressent un impérieux besoin d’en savoir plus.
( Texte inspiré par la lettre reçue d’Elisabeth Samama, le 9/11/88 – Editions Julliard ).

 

A commander chez l'auteur :recluse

Odette Laplaze-Estorgues
33 rue Vallée de la Préguille
63122 CEYRAT
Prix : 12 € port compris

 
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