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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 10:14

 

Après bien d’autres représentants de commerce à carte de presse, et sans surprise, c’est Valérie Lehoux, pour Télérama,qui s’empare de sa plus belle brosse à reluire pour évoquer le CD* dont le médiatisme assure une promo tous azimuts, à rendre jaloux Etienne Daho.

On sait que cet hebdomadaire apprécie les rebelles, les vrais. C’est donc tout naturellement et sous cet aspect que la journaliste esquisse le portrait de Jean-Louis Aubert, dernier-né des maquisards du spectacle aux yeux d’une porte-parole du Tout-Paris branché. En choisissant de mettre en musique quelques-uns des poèmes de Michel Houellebecq – « des textes qui frottent »,nous dit-elle –, l’ex-enfant sage du groupe Téléphone, qui cachait très efficacement jusque-là une âme de résistant, accomplirait un coup d’éclat d’une audace folle et inattendue. Inattendue ? Pas tant que ça, finalement, pour Valérie Lehoux du moins, qui seule a su remarquer, et elle nous le rappelle, qu’en 2007 l’aventurier Jean-Louis Aubert « eut aussi le culot de se lancer dans des concerts solo, ce qui en soi n’est jamais chose aisée ».En 2007 ! Des concerts solo ! Fallait oser, reconnaissons-le !

Puis on a droit au couplet, déjà maintes fois lu et entendu à propos d’autres Jean Moulin de la variété plus ou moins débile, sur un Jean-Louis Aubert qui se révèle – à 59 ans, quand même… – « artiste libéré »,assez habile « pour ne pas se laisser prendre dans les filets du showbiz et n’en faire à peu près qu’à sa tête » (sic).Quel dommage, Valérie, que cet « à peu près » vienne un peu ternir la geste héroïque du nouveau Guevara du spectacle. Guevara du spectacle, oui, parfaitement, car ce CD Jean-Louis Aubert n’hésite pas à le sortir « au nez de l’industrie musicale »,c’est écrit dans l’article. D’ailleurs, il sera publié par EMI, cette petite maison qui n’est sur le marché du disque qu’en troisième position parmi les majors du secteur.

Hélas, on sait aussi que c’est plus souvent l’ingratitude que les lauriers qui attendent au tournant les audacieux. Aussi, avec une pointe de tristesse dans la plume, Valérie Lehoux nous prévient d’ores et déjà que ce CD « ne grimpera sans doute pas en haut des ventes d’albums ».Console-toi, Valérie, nul ne pourra en tout cas en rendre les médias responsables.

 

* Les Parages du vide, c’est son titre. « Pourquoi les parages ? », affirment déjà certaines mauvaises langues.

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